Triggerfinger + Biffy Clyro // Festival Bring The noise

 Triggerfinger + Biffy Clyro // Festival Bring The noise
Pour sa troisième édition, le festival Bring The Noise de OUI FM accueillait pour sa soirée d’ouverture les Ecossais de Biffy Clyro et les Belges de Triggerfinger. Devant le Divan du Monde, dès 18 heures, on s’agglutine sur le trottoir, à l’affût des premières places, au plus près de la scène. Biffy Clyro est sur toutes les lèvres et il semble bien vite évident que c’est eux que la plupart  est venue applaudir.
 
C’est avec le concert de Triggerfinger que la soirée commence. Si des doutes persistent encore chez certains deux minutes avant leur set, ceux-ci volent en éclat dès les premiers riffs. Il faut dire qu’ils ont vraiment la classe ces mecs, chacun dans leur style. Chaussures vert pommes aux pieds, Ruben Block, au chant, remue sa crinière argentée. Le longiligne barbu arbore un sourire à clouer quiconque sur place et remue ses gambettes avec un petit quelque chose de Mickael Jackson. Comme il l’annonce bien vite, il maîtrise deux chants complètement différents : celui qui accompagne le stoner qu’ils balancent, et celui, plus doux, qui laisse entendre sa voix puissante et maîtrisée. Mario Groossens, contorsionné sur sa batterie, s’anime de mouvements incongrus. Bien vite, on finit par se demander ce qu’il a bien pu prendre avant de monter sur scène. Egalement producteur (Black Box Revelation), le type est un vrai personnage. En l’espace de trois minutes, le voilà qui frotte sa tête sur la cymbale, la lèche, passe sa langue sur ses lèvres en fixant les filles du public, plutôt en minorité dans la fosse, et les remercie d’un ton mielleux. A leurs côtés, le bassiste Paul Van Bruystegem, armoire à glace aux lunettes noires,  a franchement des airs de gentil mafieux. Dans la fosse, la surprise est palpable, tout le monde est content, on se demande ce que c’est que ce groupe au look improbable,  on multiplie les headbangs et on débute la valse des pogos. Vient le fameux moment de la reprise d’I Follow Rivers, de Lykke Li, mais pas en acoustique, curieusement, cette fois-ci. Le batteur fou lâche ses baguettes pour des couverts qu’il fait tinter sur des verres, tandis que  le chanteur fait rugir l’assemblée. Pour une première partie, ça envoie.
 
Il faudra attendre de longues minutes avant que la scène soit déménagée, puis totalement réaménagée pour accueillir Biffy Clyro, sous des « Mon the Biff ! » tonitruants. Les Ecossais disposent dans l’Hexagone d’une solide fan base, et lorsqu’on laisse traîner ses oreilles, on se prête à penser que certains ont traversé la Manche pour l’occasion. C’est torse nu que le trio prend place sur scène, accompagné d’un guitariste parqué dans un coin de la scène et d’un musicien au clavier, caché derrière un monticule de caisses.  En comparaison avec le groupe précédent, l’apparition de Biffy se fait plutôt sobrement, mais tout de même sous une bonne centaine de hurlements. Simon Neil et James Johnston ne communiquent en effet que très peu avec leur public, mais pratiquent un langage corporel, au sens propre comme au sens figuré. En dehors du fait qu’ils se trimballent avec des tatouages les transformant en encyclopédies humaines, guitariste et bassiste semblent tout deux prendre un réel plaisir à headbanger à en perdre l’équilibre. La setlist, divinement riche (22 morceaux en tout !), fera durer le concert jusqu’à 23H30. La part belle est laissée aux morceaux déjà cultes d’Only Revolutions tels que Many Of Horror, The Captain, Bubbles, God & Satan, ou encore That Golden Rule. C’est à se demander si l’accoutrement de Simon Neil et James Johnston, arborant un pantalon bleu pour l’un, rouge pour l’autre, n’est pas lui-même un hommage-clin d’oeil à ce mémorable album. Puzzle est également bien représenté, avec A Whole Child Ago, Folding Stars, Living Is A Problem Because Everything Dies, 9/15 ths. On se réjouit de pouvoir découvrir en live le tout nouveau Black Chandelier. Le rappel termine le spectacle en apothéose avec Moutainsqui résonne dans le Divan du Monde et berce assez nerveusement les nombreux slams déchaînés dans la fosse.
 
Bring The Noise, first part : check !
Rendez-vous le 9 décembre pour la deuxième soirée du festival avec Mass Hysteria, The Arrs et Rise Of The Northstar.
 
 
 
Triggerfinger
Biffy Clyro

Texte: Aurélie Tournois // Photos : Jacques de Rougé

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