Rencontre // Dancing Years // Anthem to friendship

 Rencontre // Dancing Years // Anthem to friendship


Nous avions rencontré les Anglais de Dancing Years lors de leur premier concert français à Paris en décembre dernier, dans le bel écrin de l’atelier de la Cartonnerie. C’est également à Paris, mais cette fois-ci dans une grande salle, à La Maroquinerie, que le groupe a clos sa tournée européenne aux côtés de Boy and Bear. Assis en terrasse autour d’une pinte, nous avons discuté avec David, chanteur et guitariste, et Dominic, violoniste, de cette amitié particulière à l’origine de Dancing Years ainsi que de leurs projets à venir.

Pour commencer, où vous-êtes vous rencontrés ?

Dominic : David, Joe (au clavier) et Dan (à la guitare électrique) sont allés au lycée ensemble, de douze à seize ans. Ils ont toujours été de bons amis, et ont commencé un groupe ensemble.
David :  J‘écrivais mes propres morceaux en solo à ce moment là, et Dan et Joe faisaient partie d’un groupe qui s’appelait Cellar Door. J’avais besoin de musiciens pour jouer avec moi. Du coup, on a commencé à écrire des morceaux ensemble. 
Dom: Puis j’ai rencontré Joe à l’université de Cardiff. il m’a demandé une feuille pendant un cours, et puis on est tombés l’un sur l’autre le soir même, par hasard. Au final, on a vécu ensemble à Cardiff en résidence universitaire pendant deux ans, c’était cool. Et ensuite, juste au moment où l’on terminait nos études, Dave est arrivé. Il avait l’habitude de venir faire des concerts à Cardiff et il m’a demandé si je pouvais  les rejoindre. Et notre batteur, Joe, on l’a rencontré il y a neuf mois via un ami. On l’a piqué à un autre groupe avec lequel on est amis!

Vous êtes de Leeds, qui a vu naître aussi des groupes tels que Kaiser Chiefs ou plus récemment Alt-J. Ressentez-vous une appartenance à la scène de Leeds ?

Dave : Je crois, oui. Je pense que Leeds est une ville très intéressante car la raison pour laquelle la scène locale comporte tant de styles de musique est que chaque membre de groupe contribue à enrichir cette scène en y amenant ses différentes influences. On veut tous soutenir les autres et être heureux pour eux. Il n’y a aucune rivalité. On a effectivement la sensation de faire partie de cette dynamique.Il y a une bonne scène c’est un endroit vraiment vivant en ce moment et d’où sortent de bons groupes. Il y aussi Wild Beasts qui font partie de la scène de Leeds depuis quelques temps  et il y a énormément de groupes très inspirants, donc on a l’impression de contribuer à la croissance de la scène de Leeds.
Dom : On rencontre souvent les mêmes groupes à Leeds. Mais on ne croise pas Alt-J ou Kaiserchiefs tous les jours!


Votre morceau Here’s To My Old Friends est très nostalgique. Pourquoi est-ce un sentiment si important dans l’ensemble de votre musique?

Dave : Ce morceau a une histoire particulière. En fait on l’a écrit comme si c’était le dernier qu’on écrivait ensemble. C’était quand on avait 18 ans. Au moment où Joe est parti à l’université et a rencontré Dom. On a écrit quelques morceaux ensemble dont Here’s To My Old Friends, presque en se disant aurevoir. Comme pour dire : « Vous allez me manquer les mecs ! » et ce genre de choses, mais en fait, le fait d’avoir écrit ce morceau, et d’avoir créé un nouveau groupe, c’était à la fois la fin de quelque chose et le début d’une autre. On a écrit ces morceaux, et plus particulièrement cette chanson, parce que c’est un sentiment universel et une émotion que tout le monde a déjà ressentie.
Dom : Je pense que certaines personnes vont se dire « oh, j’adore ce morceau, ça me parle beaucoup»  et l’auront ressenti de manière complètement différente de ce que toi tu as écrit. A partir de ce sentiment, tout le monde peut interpréter le morceau à sa manière.




En décembre, vous avez joué pour la première fois à Paris, et d’ailleurs en France tout court. Qu’est-ce que ça fait de revenir aujourd’hui ?

Dave : C’est super! Chacun de nous s’était préparé pour cette soirée en se disant que ce soir c’était le grand soir. On a fini la tournée et la dernière fois qu’on est venus on est sortis ensemble après notre concert et on a beaucoup bu, et là on va ouvrir la bouteille de champagne et fêter dignement la fin de cette tournée européenne. C’était vraiment un truc énorme pour nous. Et puis ici, tu as juste à marcher dans la rue et tu tombes sur des boutiques géniales et tellement différentes de ce que tu peux trouver ailleurs. J’ai acheté dans la rue de Menilmontant une veste de bleu de travail typiquement française pour 5 euros. 
Dom : On avait quarante minutes avant de faire les balances donc on avait le temps pour un café ou un coca, et on a commencé à descendre la rue et on a terminé dans cette boutique près de la Maroquinerie où on a essayé des vestes en fourrure. On est tous ressortis avec quelque chose! Après,  on n’avait même plus le temps pour un coca, on est allés direct faire les soundchecks. 

Ce soir, c’était le dernier concert de votre tournée. Comment l’avez-vous vécu ?

Dom : Oui, malheureusement.  C’était incroyable !
Dave : Vraiment bon ! C’était notre tournée préférée jusqu’ici, vraiment. Etre en Europe et jouer chaque soir dans des villes différentes, en Suisse, en Allemagne, en Hollande… Bruxelles hier soir c’était génial. Partout où on a été, à part Paris, on n’y avait jamais mis les pieds avant. On était déjà partis en vacances dans quelques pays, mais ce n’est pas la même chose que de rencontrer de nouvelles personnes, tenter de parler un très mauvais allemand,  un très mauvais français… Ouais, on s’est bien marrés. Et c’était très inspirant. Tourner avec Boy and Bear aussi, c’est un super  groupe et on a pas mal échangé pendant cette tournée, c’était bien.

Prévoyez-vous un premier album pour bientôt ?

Dave : On n’a encore jamais fait d’album. On va sortir un nouveau single très bientôt, probablement en avril-mai, il est déjà totalement enregistré mais on ne s’est pas encore décidés sur quelques détails.
Dom : On a déjà sorti un EP sous un autre nom, et on a sorti un single en tant que Dancing Years. 
Dave : On a beaucoup de nouvelles chansons, il nous fallait juste le bon moment. On prend notre temps, on avance doucement. 



En attendant la sortie de leur prochain EP, vous pouvez écouter le premier ici et télécharger gratuitement leur reprise de Anthems For A Seventeen Year-Old Girl, de Broken Social Scene

La Playlist de Dancing Years
 
 
 
Propos recueillis par Aurélie Tournois // Photographe: Jacques de Rougé
 
 

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