Solidays 2014 // Jour 3 // dimanche 29 juin

 Solidays 2014 // Jour 3 // dimanche 29 juin

Après deux jours de folles danses dont même la pluie continuelle et la boue ne sont pas venues à bout, on continue Solidays ce dimanche avec le troisième et dernier jour du festival. Au programme: électro, indie pop, punk rock et soul.

On commence par un petit tour sous le dôme étoilé de la scène Domino. La foule, qui se presse contre les crash, est impatiente de découvrir en live le phénomène Christine and the Queens. La jeune femme, qui publiait son premier album Chaleur Humaine au début du mois, vient de réaliser un concert sold out à la Gaîté Lyrique, et enchaîne depuis les plateaux télé. Les premières notes retentissent, le public est en émoi. Deux hommes en costume, au centre de la scène, tournent le dos aux festivaliers. D’un coup, la merveilleuse Christine apparaît entre les deux éphèbes et tous les trois se lancent dans une chorégraphie impeccablement maîtrisée et des plus sensuelles. La performance rappelle les shows du hit machine de nos jeunes années. L’audacieuse Queen, de son vrai nom Héloïse Létissier, se donne. Sa voix puissante légèrement soul fait parfois penser à du Rihanna, version chic. Tout au long du set, elle sourit, danse, tourne sur elle-même, lance des regards fiévreux à ses musiciens, à ses danseurs, à son public. Bluffant.



  

A quelques mètres de là, au stand Greenroom, Yuksek met l’ambiance. Aux platines, le Rémois créé la folie et tout le monde danse. L’occasion de fêter le retour du soleil et de se défouler un peu sur du bon son.


On file maintenant devant la scène du Dôme pour applaudir Girls in Hawaii. Les Belges ont fait leur grand retour fin 2013, après de longues années d’absence. Depuis, ils enchaînent les salles et les festivals. Si le public n’est pas bien réactif, le set, lui, est impeccable. Antoine, au chant, viendra même s’aventurer à escalader les enceintes jusqu’au carré du cameraman devant l’écran géant, qui s’autorisera un petit selfie avec l’artiste en fond, tout en se pavanant. Misses fait palpiter les cœurs tandis que l’intense Rorschach fait monter la température sous le dôme. Antoine et Lionel se lancent bientôt dans un duo de guitare haletant. Les festivaliers écoutent religieusement, en remuant la tête discrètement. Bientôt, à la moitié du set, les premiers rangs se vident. Le concert de Metronomy approchent et les fans, qui ne veulent pas en louper une miette, se dirigent déjà vers la scène Paris.


En effet, en arrivant devant la scène, il semblerait que l’ensemble des festivaliers s’y soient donné rendez-vous. Le quatuor anglais, toujours aussi classe, s’installe au milieu du décor fidèle à l’image de l’artwork 70s de son dernier album: de gros nuages roses et de grands comptoirs blanc, donnant comme l’impression d’être arrivé au paradis. Dans la fosse, on en est d’ailleurs convaincu et l’on chante par cœur les paroles de The Look,  Love Letters et The Bay. 



 

C’est ensuite au tour de Woodkid de faire son show. Son grand orchestre symphonique de cuivres et de cordes est installé sur la scène Bagatelle, plongée pour l’occasion dans un décor virtuel de cathédrale. Une ambiance très cérémonielle, au milieu de laquelle surgit Yoann Lemoine, en jogging-basket-casquette. La voix qui sort de ce petit corps est aussi surprenante qu’impressionnante. Le Français, qui partage désormais sa vie entre Paris et New York, parcourt la scène, micro à la main, entonnant ses morceaux devenus pour ses fans de véritables hymnes, tels I Love You et The Golden Age. Celui qui a partagé la scène avec Lana del Rey semble devenu en quelques années le maître incontesté de la pop baroque contemporaine, et rassemble ce soir la grande majorité des festivaliers.

L’honneur de clore ces trois jours de festival solidaire revient cette année à Skip The Use. Alors que la totalité des festivaliers se retrouve devant la scène Paris, Matt Bastard et sa bande débarquent. Tout le monde exulte et explose pour ce dernier concert et ce spectacle tant attendu. Ce n’est pas la première fois que les Lillois jouent à Solidays, mais cette fois, ils en sont les rois. L’occasion pour le chanteur de rappeler qu’avant de jouer du rock, ils ont fait du punk, et preuve à l’appui d’entonner leur cover de Killing In The Name de Rage Against The Machine. Matt gesticule sur scène comme une bombe, devant un public survolté qui danse, saute, hurle les paroles. 

C’est ensuite sur l’hymne des Solidays, I Will Survive, hurlé par les hauts parleurs, que se cloture cette seizième édition des Solidays. Encore une très belle affiche cette année, histoire de bien commencer l’été, saison des festivals.

Rédactrice: Aurélie Tournois // Photographe: Kseniya Durna
 

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