First Aid Kit // Le Trabendo // 28 novembre 2012

 First Aid Kit // Le Trabendo // 28 novembre 2012
 
La température est idéale en cette soirée hivernale pour se plonger dans l’univers suédois de First Aid Kit et d’Idiot Wind, venues jouer au Trabendo.
 
C’est devant une fosse bourrée à craquer que débarque sur scène une jeune femme à la chemise au col boutonné jusqu’au cou et aux cheveux ébouriffés. Celle qui se fait appeler Idiot Windà la scène s’installe seule au piano, les yeux plongés dans ceux du public. Derrière ce nom emprunté à un morceau de Bob Dylan se cache Amanda Bergman, la compagne de Kristian Mattsson, plus connu sous le nom de The Tallest Man On Earth. La nature sauvage des paysages nordiques est d’ailleurs un thème commun à leurs compositions ; et la chanteuse annonce bientôt un morceau évoquant le manque de lumière dans le ciel suédois. Son assurance mêlée d’une évidente humilité surprend. Par intermittence, son large chapeau vient cacher son regard rivé sur les touches de son piano. Elle ne quittera son instrument fétiche que le temps de deux morceaux à la guitare et tournera les talons après un set plutôt court, non sans avoir remercié le public pour son calme et son attention.
 
Quelques minutes plus tard, les sœurs Johanna et Klara Söderberg entonnent les premières notes d’ In The Morning, sous les yeux admiratifs d’un public de connaisseurs. Leurs voix se mêlent pour ne former qu’un seul chant aiguisé aux tonalités profondément poétiques. On atteint ainsi un état proche de l’extase sur des morceaux tels que Hard Believer ou Emmylou. Wolf nous plonge en pleine nature et l’on se laisse porter au gré de la puissance de  ce chœur formé par deux sœurs qu’on adorerait avoir comme amies. Les Suédoises de First Aid Kit affichent en effet une grande complicité. Vêtues d’une longue robe au style hippie et d’un bandeau serré sur leur longue chevelure, elles invitent à plusieurs reprises ceux qui connaissent les paroles à les accompagner. On sent la passion de la musique qui les anime nous serrer le cœur, notamment sur The Lion’s Roar, qui vient clore le set avant le rappel. Celui-ci débute avec une surprise : la reprise d’America, de Paul Simon, « the best songwriter »selon elles. C’est avec  King Of The World, chanté avec Idiot Wind, venue les rejoindre sur scène, que les sœurs termineront leur concert.
 
Texte: Aurélie Tournois // Photos : Jacques de Rougé
 

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