Florence + The Machine // Casino de Paris // 28 mars 2012
En pleine tournée mondiale, Florence + the Machine s’est arrêtée au Casino de Paris pour deux concerts complets. L’occasion pour la jeune Anglaise d’interpréter sur scène les titres de son deuxième album Ceremonials, sorti cinq mois auparavant. Accompagnée d’une choriste et de six musiciens, la chanteuse a envouté le public parisien.
En première partie, les Londoniens de Spector n’ont pas grand-chose à faire pour chauffer une salle déjà fébrile. Quand à 21 heures, les lumières s’éteignent, l’auditoire est fin prêt à accueillir Florence + the Machine.
The Machine, ce sont six musiciens et une choriste qui arrivent sur scène les premiers. Puis vient le tour de Florence. Pieds nus, la chanteuse a revêtu une robe blanche aux manches démesurées. Sans dire un mot, elle débute la première chanson du concert : Only If For A Night. Sans temps mort, la troupe enchaîne avec l’excellent What The Water Gave Me, premier single du dernier album. Suivront deux titres du premier album : Cosmic Love et Between Two Lungs.
Efficaces, les chansons se suivent, mécaniquement. Mi-prêtresse, mi-diva, Florence assume un rôle qui, malheureusement, ne laisse pas de place à un quelconque échange avec le public. Devant un décor qui rappelle les vitraux des églises, la jeune femme préfère chanter en fermant les yeux tandis que les premiers rangs, subjugués, tendent les bras vers elle pour tenter de la toucher.
Malgré cela, l’enthousiasme du public ne se dément pas. Chaque nouvelle chanson est accueillie par des cris de joie. Les couplets sont rythmés par les claquements de mains, les refrains sont repris en chœur. Après vingt minutes de concert, cette ardeur a finalement raison du masque de Florence.
C’est pendant Shake It Out que la chanteuse oublie enfin de son rôle. A son tour elle laisse exprimer toute son énergie, lâche le pied du micro et se met à arpenter la scène de long en large, en marchant, en courant ; tourne sur elle-même. Elle sourit, rigole même, de voir le public qui se déchaîne. Elle joue avec lui, lui fait reprendre le refrain, balancer les bras. A 25 ans, Florence s’amuse comme une petite fille et son plaisir est communicatif.
C’est dans cette ambiance survoltée qu’arrive le tube Dog Days Are Over. La salle est invitée à sauter en rythme pendant le refrain, « un rituel ». Puis elle ose quelques mots en français, avant de s’excuser de son peu de vocabulaire.
Suivront Hearlines et Lover To Lover en version acoustique, puis Strangeness and Charm. L’autre tube du premier album, You’ve Got The Love, est un autre temps fort du concert. Le micro tendu vers lui, le public est chargé d’assurer le refrain, encore et encore.
Pour Rabbit Heart (Raise It Up), Florence demande aux filles de se hisser sur les épaules de leur compagnon. Sourire aux lèvres, elle compte – en français – à mesure que des têtes féminines dépassent de la fosse. Après la chanson pour ces dames vient naturellement « la chanson pour les gentlemen » : Spectrum.
Le rappel n’aura que deux chansons. La version piano/voix de Never Let Me Go permet au texte d’exprimer toute son émotion. Avant le dernier titre, Florence remercie le public, visiblement émue « par tout l’amour qu’elle ressent ici ».
No Light, No Light, dernier single en date, viendra clore la soirée après 1h30 de concert. Avec un dernier « bonsoir », la chanteuse s’éclipse de la scène, laissant son public sous le charme.
Setlist :
Only If For A Night
Cosmic Love
Between Two Lungs
Shake It Out
Dog Days Are Over
Heartlines (acoutique)
Lover To Love (acoustique)
Strangeness And Charm
You’ve Got The Love
Rabbit Heart (Raise It Up)
Spectrum
Rappel :
Never Let Me Go
No Light, No Light
What The Water Gave Me
Florence + the Machine sera au Main Square Festival d’Arras le 30 juin et au Zénith de Paris le 27 novembre 2012.
Texte & photo : Audrey Bourdier
Texte & photo : Audrey Bourdier