Foals au Cabaret Sauvage // 4 septembre 2015

 Foals au Cabaret Sauvage // 4 septembre 2015

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Pour la génération de Parisiens qui avait découvert Foals en 2008  avec Antidotes, c’était le concert de l’année. Celui qu’il ne fallait surtout pas louper et qui était au centre de toutes les conversations la semaine précédente. Et pour cause. En France, peu de chance de voir les Anglais sur scène l’été dernier, ceux-ci n’ayant été programmé dans un seul festival hexagonal, pour un remplacement de Björk à La Route du Rock annoncé assez tardivement. Une façon de créer le manque qui perdurait dans le choix même de la salle, de taille plutôt réduite : le Cabaret sauvage, et qui continue puisque la prochaine date du groupe dans la capitale est fixée à l’Olympia. Une stratégie rondement menée, donc, à laquelle s’ajoutait la diffusion avant publication de trois singles dont les styles différents se révélaient assez déroutant quant au contenu de l’album et un teasing à base de chasse au trésor mondiale.

Enregistré aux studios La Fabrique dans le Sud de la France, What Went Down, publié chez Warner, a bénéficié des talents du producteur James Ford, musicien de Simian Mobile Disco qui a notamment collaboré avec Florence & The Machine, Arctic Monkeys, ou Mumford & Sons. Yannis Philippakis avait décrit l’ensemble formé par ces dix nouvelles pistes comme « sec » et « énergique » au magazine britannique NME.

Ce soir là, la salle est pleine à craquer. Si What Went Down n’est sorti que depuis une semaine, les fans de la première heure semblent s’être mis à la page. Au centre de la pièce, les spectateurs s’accumulent dans la fosse, à laquelle il devient de plus en plus difficile d’accéder. Les Londoniens de Formation assurent l’ouverture du show. Leur style colle parfaitement à celui de la tête d’affiche et l’on est ravis de découvrir leur rock nerveux qui semblent mettre tout le monde d’accord. Après une pause qui nous semble éternelle, les lumières s’éteignent à nouveau et le quintet d’Oxford débarque sur scène, mené par son frontman bien en forme.

Dès les premiers riffs de guitare, la folie s’empare de la fosse. Toute l’attente et l’amour du public semblent avoir été contenus depuis plusieurs années pour mieux s’exprimer ce soir là. Le fait que le public présent ait pris sa place avant même que l’album ou que le premier single ne sorte explique aussi le fait que soit rassemblés des connaisseurs, de toute façon acquis à la cause du groupe. Et qui sont prêts à en découdre. Ainsi, quand arrive le tour de My Number, les premiers pogos commencent.

L’enchaînement avec Mountain et Give It All ne fait que décupler l’énergie du public, grisé par la bonne humeur du chanteur qui s’offre un généreux bain de foule et slame au-dessus du public au bout de seulement quelques minutes de set. L’excitation retombe pour accueillir le splendide et émotionnel Spanish Sahara. Plus tard, c’est Inhaler que le groupe a choisi pour clore le concert en apothéose, avant un rappel sous les hurlements d’impatience du public, en sueur et le sourire jusqu’aux oreilles. En guise de dessert, on aura droit au morceau éponyme de leur dernier effort, What Went Down, suivi de Two Steps.

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(Note du photographe: le groupe avait autorisé les photos sur les 3 derniers morceaux uniquement, il était plutôt compliqué d’approcher la scène tant le public était déchaîné et j’ai donc opté pour l’option « pogo+photo » les mains en l’air au dessus de la foule. Ce fut pour moi le meilleur concert depuis des mois, mais pas le meilleur shooting! Bravo aux photographes qui ont réussi à faire quelque chose de plus propre, ici et ici.)

Setlist

Snake Oil
Olympic Airways
My number
Mountain
Give It All
Providence
Spanish Sahara
Red Sox
Late Nite
Akio
Inhaler
Rappel :
What Went Down
Two Steps

Rédactrice: Aurélie Tournois // Photographe: Jacques de Rougé

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