Kasabian // Le Bataclan // 30 avril 2014
Ce soir, l’impatience est palpable et l’excitation est à son comble lorsque Tom Meighan, Sergio Pizzorno et leurs comparses foulent les planches du Bataclan. Devant un écran géant rose à l’image de l’artwork de 48 :13, album sobrement bâptisé en référence à sa durée, de jolies choristes se retrouvent affublées du même costume de squelette qu’arbore Pizzorno dans le clip du dernier single en date du groupe, eez-eh, révélé la veille du concert. Mais c’est avec un autre morceau inédit que le set débute, l’explosif Bumblebee, dont le refrain martèle « I’m in extasy ». Kasabian surprend ensuite en samplant le son bien lourd de Black Skinhead de Kanye West en intro étonnamment raccord d’un de ses titres les plus solides, Shoot The Runner. Le groupe a visiblement décidé de n’accorder aucun répit à son auditoire en enchaînant les tubes, et ce n’est pas pour lui déplaire. La température monte à une vitesse folle, les premiers pogos éclatent et ne s’atténueront que très rarement. C’est à ce moment que l’on réalise à quel point le groupe à l’art de composer des hymnes fédérateurs. On ne regrettera que le fait de ne pas avoir eu l’occasion de chanter LSF à pleins poumons. Sur l’écran apparait un mot-clé pour chaque morceau qui permet aux fans les plus pointus de deviner quel titre viendra par la suite. Les morceaux désormais classiques laissent place à la fin du set aux nouveautés, Beanz et eez-eh, qui en avait chiffonné plus d’un à la première écoute par son côté électro bizarroïde mais passe finalement très bien en live.
En rappel, Fire, vivement réclamée par l’assistance, tient parfaitement son rôle de bouquet final. Kasabian la dédiera à l’acteur britannique Bob Hoskins (Qui veut la peau de Roger Rabbit?), dont on avait malheureusement appris le décès quelques heures plus tôt.