Le Printemps de Bourges // 24 avril 2014

 Le Printemps de Bourges // 24 avril 2014
La semaine dernière, nous étions au Printemps de Bourges. On y avait découvert l’an dernier entre autres nouveautés les pépites canadiennes Half Moon Run et Rich Aucoin. Pour cette 38ème édition, l’affiche était à nouveau très solide, avec des groupes qu’on ne présente plus, et de belles découvertes. On vous raconte les concerts à-côté desquels il ne fallait surtout pas passer.

Jeudi 24 avril :
C’est Girls In Hawaii qui ouvre la soirée sur la scène du W. Si, dans la fosse, certains attendent déjà Fauve avec impatience tout en demandant à leurs voisins si c’est bien Metronomy qui se trouve sur scène(véridique!), les Belges sont tout de même très attendus, à voir la foule qui s’est empressée de courir à l’ouverture des portes. Le set débute avec l’estival Sun Of The Sons. On est content d’entendre autant de morceaux de From Here To There tels que Time To Forget The Winter, The Fog, et même Flavor, qui clôture le set. C’est aussi l’occasion pour le groupe de jouer les morceaux de son dernier album Everest, sorti à l’automne dernier. Dans la fosse, on vibre sur l’émouvant Misses, single phare, comme sur l’intense Rorscharch ou l’optimiste Not Dead

Le moment est venu de voir enfin sur scène Talisco, sur la scène Pression Live. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’en ce moment, le musicien aux allures de cowboy a le vent en poupe. Alors que le poétique Run offre un clip digne d’un court cinématographique, Your Wish se trouve actuellement être la bande son d’une publicité pour un site de prêt-à-porter, juste après avoir été désigné comme musique officielle du Disquaire Day. Le premier album du songwriter parisien paraîtra le 19 mai. Sur cette scène à mon goût trop petite pour lui, Talisco offre aux festivaliers ses aventures mélodiques avec grande classe. Mission réussie, le public est totalement conquis.

 




Retour au W. Bertrand Cantat retrouve enfin son public, et visiblement ils se sont manqués mutuellement. Manifestement très heureux d’être sur scène, le chanteur de Détroit le remercie à de nombreuses reprises, courbettes à l’appui. Après avoir joué les morceaux de son nouveau projet, ses musiciens et lui terminent en beauté avec Tostaky, reprise du mythique Noir Désir, à la bonne surprise du public.
 
Grosse affiche ce soir sur la scène du W. C’est maintenant à Metronomy de venir jouer les morceaux de leur quatrième album Love Letters, dans un décor spécialement construit pour cette nouvelle tournée. Alors que le set devrait déjà avoir commencé depuis plus d’une demi-heure, les lumières des installations blanc hôpital font des leurs. Qu’à cela ne tienne, malgré la préparation plus que méticuleuse du groupe (costumes blanc, chaussures blanches), tout ne peut pas toujours être parfait. Les Anglais sont en tous les cas plus qu’attendus ce soir, et le public n’a rien à reprocher à leur prestation, certes sage, mais toujours élégamment maîtrisée et sans faux pas. Seul bémol, et pas des moindres: le son, pas toujours bien réparti dans la fosse. Un désagrément vite oublié par les fans, ravis d’entendre en live leurs morceaux préférés tels que The Look, Heartbreaker ou Love Letters.

 

 
Retour à la scène Pression Live, où se produisent Coming Soon. Leur morceau Vermilion Sands confirme sur scène son côté dansant particulièrement jouissif. La voix désinvolte d’Howard Hugues n’est pas sans rappeler celle du leader des Clash Joe Strummer. Rien que ça! Pour en avoir le coeur net, allez faire un tour au Centquatre à Paris le 6 mai. Ils y célèbreront leur release party.

Au 22, c’est à The Strypes de clore la journée. Si l’on a jamais vu de photos du groupe, le choc peut être un peu violent. Affichant grand max 17 ans au compteur, les petits gars venus d’Irlande envoient un son digne des plus grands. Échangeant entre chaque morceau basse, guitare, chant et harmonica, ils balancent un rock’n’roll bluesy des années 60-70 surpuissant, inspirés par des pointures telles que Dr Feelgood, Chuck Berry et Bo Diddley. Leur façon de jouer les faux hautains façon The Hives est elle aussi totalement bluffante, tandis que leur musique nous transporte au sein d’un bal dansant, plusieurs décennies en arrière. La recette parfaite pour terminer cette journée en beauté.

Rédactrice: Aurélie Tournois // Photographe: Emmanuel Gond
 
 
Et retrouvez aussi le compte-rendu de la journée du 23 avril sur Dancing Feet.
 

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