LES MEILLEURS ALBUMS DE 2015
Voilà notre classement des meilleurs disques de l’année passée! Après Alt-J en 2012, Crystal Fighters en 2013 et Royal Blood en 2014, c’est une nouvelle fois un groupe résolument rock’n’roll et sans compromis qui arrive en tête de notre liste. Comme d’habitude, il s’agit d’une sélection, et non de l’ensemble des albums que nous avons aimés ou écoutés ; par conséquent nous considérons ces 30 disques comme excellents, même ceux qui se trouvent en queue de classement. Bonne écoute!
#30
FFS // FFS
Combo gagnant pour Franz Ferdinand et Sparks, qui ont attendu plus de 10 ans avant de pondre ce disque ensemble. Non seulement les univers des deux groupes se mélangent super bien, mais en plus l’album est truffé de tubes en puissance.
_
#29
THE PRODIGY // THE DAY IS MY ENEMY
En tant que fan depuis les débuts du groupe (ou à peu près), j’appréhende toujours la sortie d’un disque de Prodigy avec l’angoisse que la vieillesse leur ait définitivement fait perdre la crédibilité nécessaire à se revendiquer « Electro Punk ». Ce jour n’est clairement pas arrivé, et si vous en doutez je vous recommande n’importe quel morceau de ce disque, avec un bon casque et le volume au maximum.
_
#28
THE TALLEST MAN ON EARTH // DARK BIRD IS HOME
Toujours aussi cathartique et magnifié par la voix si délicate de Kristian Matsson et son merveilleux jeu de guitare acoustique, accompagné cette fois par un clavier, un violon et un saxophone. Un album empli de tristesse, évoquant pêle-mêle le passage à la trentaine, un douloureux divorce ou encore le décès d’un proche, mais surtout plein d’espoir. Poétique.
_
#27
THE FRANKLIN ELECTRIC // THIS IS HOW I LET YOU DOWN
Un excellent premier album pour les Canadiens. Leur folk poétique n’est pas sans rappeler celle de leurs concitoyens de Half Moon Run, dont le groupe a d’ailleurs assuré la première partie. A écouter de toute urgence.
_
#26
LUSTS // ILLUMINATIONS
Encore une fratrie à l’indéniable génie! Les frangins Andy et James Stone réussissent avec ce premier album un mélange savant de shoegaze, britpop et psyché. Pour ceux qui ont grandi dans les années 90 en nourissant un amour pour le rock des 70’s et la new wave des 80’s.
_
#25
JOYWAVE // HOW DO YOU FEEL NOW ?
On n’avait pas vu autant d’audace depuis le raz-de-marée provoqué par Alt-J. Le quintette américain refuse les étiquettes et s’adonne aussi intensément à un rock indé lyrique qu’à une pop dansante, un hip hop home made ou une électro assumée. Grosse découverte, encore bien trop méconnue à notre goût.
_
#24
YEARS & YEARS // COMMUNION
Menés par Olly Alexander, qu’on a d’abord connu en tant qu’acteur, notamment dans les séries Skins et Penny Dreadful ou encore le film de Stuart Murdoch, fondateur de Belle and Sebastian, God Help The Girl, le trio Years & Years s’est en quelques mois muté en rouleau compresseur, du moins en Grande-Bretagne, lorsque la BBC leur a attribué le titre de « Sound of 2015 ». Le groupe s’était déjà fait remarquer en 2014 avec le titre Real paru sur le label Kitsuné, que l’on retrouve dans Communion au milieu de 12 autres morceaux tous plus tubesques, dansants et exaltants les uns que les autres. Les membres du groupe, qui écoutent aussi bien Rage Against The Machine que les Spice Girls, on su briser toutes les barrières, réelles ou imaginaires, entre indie et mainstream. Pronant, auprès d’une jeunesse qui en redemande, l’amour et la tolérance à grand renfort de clichés « trop mignons » postés sur les réseaux sociaux.
_
#23
FATHER JOHN MISTY // I LOVE YOU, HONEYBEAR
Après avoir quitté les Fleet Foxes, Josh Tillman s’est rebaptisé Father John Misty, un personnage au nom ridicule de son propre aveu qui lui a permis une première fois en 2012 avec Fear Fun d’exprimer son franc parler déconcertant et son humour grinçant en toute liberté. De retour en 2015 avec I Love You, Honey Bear, le beau barbu nous livre une œuvre complètement baroque, mêlant envolées de violons et guitare électrique pour créer comme un coussin moelleux, écrin sur–mesure pour sa voix chaude, prouvant, s’il était encore nécessaire que Tillman n’est pas qu’un énième hipster aux allures christiques mais un artiste véritablement fascinant.
_
#22
HALF MOON RUN // SUN LEADS ME ON
Deuxième album aussi bon que le précédent pour les Canadiens d’Half Moon Run, et ça n’est pas peu dire! Du puissant Turn Your Love, aussi jouissif que les premiers singles du groupe, au superbe Devil May Care, ballade folk magique et addictive dès la première écoute, un sans faute qui fait plaisir. 2015 était probablement la dernière occasion de les voir dans une petite salle à Paris…
_
#21
THE VIEW // ROPEWALK
Albert Hammond Jr. aura décidément bien bossé cette année. C’est en effet à lui qu’on doit la production de ce cinquième album de The View. Un musicien avec qui le chanteur Kyle Falconer partage quelques démons, qu’il évoque notamment sur Psychotic. Les Ecossais à l’accent à couper au couteau ont au passage fêté cette année leurs 10 ans!
#20
EAGLES OF DEATH METAL // ZIPPER DOWN
En mettant de côté (façon de parler) les événements tragiques de novembre désormais indissociables de ce groupe, ce Zipper Down est juste l’un des meilleurs albums rock de 2015. Simple et efficace, même si on aurait aimé un single aussi accrocheur que sur les précédents disques.
_
#19
GHOST // MELIORA
Du métal sataniste suédois sur Dancing Feet ? Absolument. Ghost est loin d’être un groupe réservé aux puristes de musiques extrêmes, et leur dernier disque est probablement leur meilleur. Un futur classique.
_
#18
SAY YES DOG // PLASTIC LOVE
Peut-être le seul album d’électro de notre classement, qui mérite amplement sa place ici. Avec des titres efficaces tels que A Friend, How ou Stronger, les Allemands nous auront fait danser plus d’une fois.
_
#17
HUSBANDS // HUSBANDS
Cette année était incontestablement celle de Husbands. Les trois potes marseillais, bien décidés à montrer que la cité phocéenne sait produire autre chose que du rap, ont d’ailleurs confirmé leur talent sur scène, notamment à la Maroquinerie et au Trianon.
_
#16
FLORENCE + THE MACHINE // HOW BIG HOW BLUE HOW BEAUTIFULL
Impossible d’avoir échappé à Florence cette année, qui sans « gros single radio » a fait parler d’elle de façon proportionnelle à la qualité de son dernier disque. Les 3 premiers titres suffisent pour se prendre une bonne claque.
_
#15
SOMEONE STILL LOVES YOU BORIS YELTSIN // THE HIGH COUNTRY
Mis à part son nom qui interpelle, ce groupe d’indie pop du Missouri n’avait jusqu’ici pas fait beaucoup de bruit. L’incroyable efficacité de ce disque pourrait changer la donne, tant les morceaux géniaux s’y enchaînent avec une vitesse déconcertante (rarement plus de 2 minute 30).
Un mélange shoegaze/indie/pop avec un coté Weezer par moment et une ballade superbe au milieu, le tout condensé en une demi heure qui passe très vite tant l’écoute est agréable. Heureusement qu’il n’y a pas de limite au bouton « Replay ».
_
#14
ONLY REAL // JERKS AT THE END OF THE LINE
Ne vous arrêtez pas à sa tête à claques ou à son style vestimentaire trop travaillé pour être authentique, Only Real frappe très fort avec ce disque qui regorge de pépites pop rafraîchissantes et de sonorités aussi efficaces que cool.
_
#13
WAVVES // V
Des guitares complètement saturées d’effets et des refrains ultra-accrocheurs, on peut difficilement faire mieux que ce disque dans le genre. L’efficacité des 3 premiers morceaux devrait amplement suffire à vous convaincre!
_
#12
JACCO GARDNER // HYPNOPHOBIA
Jacco Gardner nous avait impressionné en 2013 avec son premier album Cabinet of Curiosities. Mais Hypnophobia, son successeur, parvient à le surpasser. Plus simple et plus ample à la fois, cet album nous projette de façon totale et enveloppante dans un monde parallèle situé à la lisière entre ombre et lumière, fiction et réalité. Un voyage infiniment cinématographique. Un road trip à travers nos rêves les plus enfouis qu’on voudrait ne jamais interrompre.
_
#11
THE VACCINES // ENGLISH GRAFFITI
Il aura fallu trois ans aux Vaccines pour revenir, mais on ne regrette pas l’attente, tant ce nouveau cru est excellent ! On a toujours autant envie de sauter partout en écoutant les vociférations du sale gosse Justin Young. On a d’ailleurs rencontré le groupe pour une interview à Solidays l’été dernier, eux qui semblaient davantage fascinés par les cris des volontaires au saut à l’élastique que par leurs coupes de champagne.
_
#10
THE GO! TEAM // THE SCENE BETWEEN
Simplement le meilleur album du groupe à ce jour.
Parfait du début à la fin, toujours dans l’esprit des premiers disques tout en apportant de nouvelles couleurs et idées, une pure merveille.
_
#9
CHAMPS // VAMALA
Alors que les frangins avaient mis la barre assez haut avec leur premier effort (un de nos grands coup de cœur de l’année dernière), celui-ci est presque aussi parfait, il ne lui manque que l’effet de surprise. Desire, 3000 Miles, Running, on ne sait plus où donner de la tête tant l’ensemble des morceaux de ce disque sont emplis de beauté. Les puristes de la folk devront élargir un peu le champ de leurs possibles, devant la pop sautillante et les mélodies un tantinet moins mélancoliques que sur son prédécesseur.
_
#8
CAGE THE ELEPHANT // TELL ME I’M PRETTY
Produit par Dan Auerbach de The Black Keys, ce nouvel album, dont l’ensemble des titres a été enregistré en une seule prise, se fait le digne successeur de l’excellent Melophobia, avec des pépites telles que Cold, Cold, Cold, Cry Baby, ou Mess Around.
_
_
#7
HYPHEN HYPHEN // TIMES
Après plusieurs années de tournées hyper énergiques avec leurs anciens morceaux qu’ils ne joueront désormais (hélas) plus (on en a parlé avec eux aux Solidays), les quatre Niçois passent à la vitesse supérieure avec un premier album des kilomètres au dessus de ce qui se fait actuellement en France dans le même domaine.
Un disque pop puissant et efficace comme on aimerait en entendre plus souvent.
_
#6
TAME IMPALA // CURRENTS
Le statut de fer de lance de la nouvelle scène psychédélique que détient Tame Impala peut en énerver certains. La plus grande place laissée à la musique électronique dans le troisième opus des Australiens a pu dérouter les premiers convertis. Pourtant, l’audace de Currents est incontestable. Le son lourd et mélodieux des débuts s’est revêtu d’un manteau aux multiples couches qui se révèlent petit à petit et à l’infini, nous transportant comme dans une odyssée spatio-temporelle plus planante que jamais. Le côté bizarroïde et lancinant de ce nouveau son, résolument de son temps, nous plonge étrangement dans un état semi amoureux semi révolté, addictif.
_
#5
CHVRCHES // EVERY OPEN EYE
Après l’immense succès de leur premier album, le trio écossais emmené par Lauren Mayberry a publié une suite toute aussi fabuleuse. S’il fallait n’en retenir que trois titres : Leave a Trace, Make Them Gold, Clearest Blue…non en fait, impossible de choisir.
_
#4
ALBERT HAMMOND JR // MOMENTARY MASTERS
Après 7 ans d’attente, le guitariste des Strokes n’a pas perdu son talent. On se régale avec ce troisième disque solo, album de la rédemption après une première vie pleine d’excès. Mention spéciale à Coming To Getcha ou encore Caught By My Shadow, très influencé par Arctic Monkeys.
_
#3
DJANGO DJANGO // BORN UNDER SATURN
Le groupe qu’on appelait vulgairement à ses débuts le « bedroom band » a su cette année nous prouver que Storm n’était pas juste un heureux hasard. Born Under Saturn est sans conteste cette année l’album qui marie aussi bien une électro dansante et des mélodies rock inspirées. On note d’ailleurs une touche africanisante très réussie (Vibrations) après une visite au Mali aux côtés de Damon Albarn.
_
#2
FOALS // WHAT WENT DOWN
La démonstration de force du groupe au Cabaret Sauvage en septembre a confirmé que cet album était l’une des plus violentes claques de l’année. S’il était possible (avec un peu de mauvaise foi) de reprocher à d’autres de leurs disques de s’appuyer sur des singles percutants pour masquer un petit manque d’inspiration sur le reste des morceaux, celui-là met tout le monde d’accord de la première à la dernière piste.
_
#1
SLAVES // ARE YOU SATISFIED ?
La claque de l’année nous aura été administrée par Slaves. Nous avons découvert ce duo punk lo fi grâce à Baxter Dury qui avait mentionné ses turbulents amis dans sa playlist lors de l’interview qu’il nous avait accordée en début d’année. Depuis sa sortie quelques mois plus tard, leur deuxième album Are You Satisfied, à écouter de préférence très, très fort, ne quitte plus nos platines. Pas de fioritures inutiles chez ce duo basse-batterie. Le message est clair et direct comme un coup de poing. Nous en avons d’ailleurs fait les frais le 7 novembre dernier, lorsque les deux trublions ont complètement retourné la Maroquinerie en faisant monter progressivement la tension pour finalement nous maintenir sans relâche dans un état d’exaltation totale. Sans hésiter un des meilleurs concerts de l’année, concentré de rage et de fureur de vivre. Ne vous fiez pas aux allures de skinheads de ces deux révoltés, s’ils sont impitoyables sur scène, ils sont pleins d’attentions pour leur public, dénonçant fermement sur les réseaux sociaux les altercations qui peuvent éclater lors de leurs concerts. Des punks au cœur gros comme ça, on voudrait leur clamer notre amour tous les jours ! Fucking cool, mate.