OK Go // Le Bataclan // 9 février 2015
Le quatuor américain était de passage à Paris le jour-même de la sortie de son nouvel album, Hungry Ghosts. Dans un Bataclan pas tout à fait complet, OK Go a tout de même installé une chaude ambiance pour un soir d’hiver. Avec un son plus sophistiqué qu’à leurs débuts il y a 15 ans, le groupe a gâté son public à coups de confettis à gogo et petites surprises.
Sur les deux écrans en fond de scène, une compilation de “OK !” et “GO !” prononcés dans divers blockbusters et programmes télévisés donne le ton de la soirée. Le groupe entre en scène et débute par le premier titre du nouvel album, Upside Down & Inside Out. Dès les premières minutes, les confettis — qu’on pensait réservés pour la fin — voltigent à travers le Bataclan. En fait, la salle aura droit à une trentaine de lancers de confettis durant toute la soirée, faisant transpirer les roadies aux bords de la scène qui rechargent en continu les batteries des canons.
Le groupe envoie un son plus agressif que sur les albums, alternant entre leurs derniers hits electro-pop I Won’t Let You Down, The Writing’s On The Wall, et le teenage rock de leurs débuts You’re So Damn Hot et Get Over It. Mis à part le guitariste Andy Ross, qui semble s’ennuyer à mourir, le quatuor est bien sympathique car un poil perché. Sans prévenir, le chanteur Damian Kulash lance une foire aux questions au public. On a donc appris que son parfum de glace préféré était la pistache. Et que le bassiste Tim Nordwind avait acheté son t-shirt bariolé au Japon.
D’abord bien sage derrière son micro, Damian Kulash finit par aller au milieu du public chanter le refrain de This Too Shall Pass, puis pour interpréter en acoustique Last Leaf. Vient ensuite le “moment nerd” du concert, où le groupe enregistre les bruits du public pour composer sa propre batterie électronique, qui servira de percussion pour There’s a Fire. Seul bémol, les animations en fond de scène. Vu l’originalité exceptionnelle de leurs clips, on pouvait attendre autre chose de OK Go que des animations bas de gamme et des plans disgracieux de GoPro placés à 5cm de la tête du chanteur. Mais avec la magie des confettis, on oublie vite ces petits détails esthétiques.
Rédacteur: Ulysse Thevenon // Photographe: Elise Schipman