Paris Pitchfork festival : nos coups de coeur
La dernière édition parisienne du Pitchfork festival vient tout juste de s’achever, et on retiendra cette année que les jeunes artistes ont comme qui dirait pris clairement l’avantage cette fois sur les têtes d’affiche. On revient pour vous sur nos coups de coeur de ces 5 jours de festival.
KLANGSTOF
On ne vous l’avait pas caché, les soirées itinérantes du Pitchfork Avant-Garde nous semblaient d’emblée beaucoup plus excitantes et prometteuses que le festival lui même à la Villette. La bande de Klangstof a donné le ton dès le début de la soirée, avec un set aérien mais intense au Supersonic, et les meilleurs titres de leur excellent premier album Close eyes to exit.
LOYLE CARNER
Une véritable découverte scénique comme on les aime. Vous ne connaissez pas encore Loyle Carner ? Révélation hip hop britannique de ces deux dernières années, son concert parisien était parmi les plus attendus du festival et c’est sans surprise qu’on s’est retrouvés dans un Café de la Danse plein à craquer. Une musicalité à tomber par terre, un sourire et une joie d’être là évidente et communicative, et un flow incroyable. What else ?
ALEX CAMERON
On avait laissé la salle du Supersonic encore clairsemée après Klangstof, on a eu un peu de mal en fin de soirée à y faire deux pas, et à jouer des coudes pour venir voir Alex Cameron, preuve de l’engouement et de l’attente autour de l’artiste australien. Il n’a pas démenti tout ce qu’on pouvait lire à son propos, et c’est un show tout à fait assumé qu’il nous offre, revêtu d’un costume velours scintillant et accompagné sur scène de son acolyte saxophoniste qui brillait, lui, de sobriété. Ce qui est certain c’est que son charisme lui permet de galvaniser sans peine la foule, et de plonger ses yeux sans hésiter dans ceux de son public, complètement conquis.
SUUNS
Du côté de la grande Halle de la Villette, il faut saluer la performance des canadiens de Suuns. Un set rock des plus accrocheurs et crescendo en puissance, ils ont électrifié assez vite et tôt la salle, combinant leurs titres les plus phares, et ceux de leur dernier album Hold/Still.
WHITNEY
« Chicago love » comme le groupe aime si bien le dire. Oui on les aime Whitney et ils transpirent d’amour pour la musique et pour le groupe. Les fans des feu Smiths Westerns avaient suivi le nouveau projet de Max Kakacek and Julien Ehrlich et étaient sans doute beaucoup présents devant la scène. Une indie pop littéralement lumineuse, et rêveuse, où les histoires sont aussi importantes même quand elles n’ont pas de mots, et quand c’est le solo d’une trompette qui finit de nous faire chavirer. Mention spéciale à la reprise de l’entraînant titre Magnet du groupe rock américain NRBQ.
RIVER TIBER
On est vraiment, vraiment heureux de vous parler de River Tiber. Merci au Trabendo et à la première after party du jeudi soir. Véritable coup de coeur pour le chanteur/compositeur canadien, on s’est laissés happer par son univers et sa voix incroyable et enivrante de mélancolie. D’abord connus par ses collaborations avec des artistes actuels influents tels que Kaytranada ou encore Badbadnotgood, il vient de sortir son premier album Indigo en juin dernier, et on vous promet un beau voyage musical, urbain, et cinématique.
Rédactrice: Sunthavy / Photographe: Vincent Arbelet