The Libertines // L’Olympia // 7 mars 2016
Lundi soir, les nostalgiques du rock londonien des années 2000 étaient fébriles avant le grand retour des Libertines, venus à l’Olympia présenter leur premier album depuis dix ans : Anthems for Doomed Youth.
21h30, Carl Barât débarque sur scène, brandissant L’Union Jack tandis que Pete Doherty laisse flotter le drapeau français, suivi par le batteur Gary Powell et John Hassall, le bassiste. Les enfants terribles du rock anglais entament par la première chanson de leur dernier album : Barbarians. La suivante, The Delaney, fait monter l’excitation d’un cran. Très vite, les fans sont rassurés, le quatuor est au meilleur de sa forme, les riffs des guitares et la puissance de la batterie de Gary Powell transpirent l’énergie de leurs débuts, le charme de Pete Doherty et de sa voix d’éternel adolescent opère toujours.
Les gobelets de bière s’envolent sur Fame And Fortune, les cœurs se serrent sur What Katie Did et You’re My Waterloo, où Carl au piano et Pete au micro, achèvent de nous reconquérir. Gunga Din réveille la fosse d’un coup, qui ne forme plus qu’une masse mouvante et compacte. Sur Can’t Stand Me Now, les deux rockers nous refont leur vieux numéro, bouche contre bouche, à chanter dans un seul micro. Ça saute dans tous les sens, ça slamme de partout, ça scande les paroles en hurlant. Tout le monde est bien trop heureux de voir que les tensions entre les deux leadeurs semblent bel et bien avoir disparu.
Au moment du rappel, le groupe revient, bouteilles de Champagne à la main, pour fêter l’anniversaire d’un fan présent dans la salle. Après un « Joyeux anniversaire » entamé à la guitare, Pete, qui continue d’arborer fièrement son drapeau français, improvise une Marseillaise, que le public reprend en braillant.
Le show recommence avec la touchante Music When The Light Go Out, et s’achève sur l’adorée Don’t Look Back into The Sun. « Oh my friend you haven’t change. You’re looking rough and living strange », nous chantent The Libertines, pour clore ces retrouvailles aussi énervées qu’émouvantes.
Setlist :
Barbarians
The Delaney
Heart Of The Matter
Horror Show
Fame and Fortune
Boys in the Band
The Milkman’s Horse
What Katie Did
Anthem for Doomed Youth
The Man Who Would Be King
You’re My Waterloo
Gunga Din
Can’t Stand Me Now
Vertigo
Death on the Stairs
Time for Heroes
The Good Old Days
Rappel:
Music When the Lights Go Out
The Ha Ha Wall
What A Waster
Don’t Look Back Into the Sun
Amy Jo Doh & The Spangles
Lock
Reverend & The Makers
The LibertinesRédactrice: Hélène Demarly // Photographe: Laurent Besson