Un jeudi parfait au Fnac Live
Dans un festival grand public comme cette édition du Fnac Live, souvent, la programmation s’avère tellement variée qu’on a du mal à trouver plusieurs groupes qu’on aime à la suite. Et puis il y a ces journées ou tout s’enchaîne à la perfection. Ce premier jour du Fnac Live, festival gratuit organisé chaque année devant l’Hôtel de Ville de Paris, proposait une prog aux petits oignons, qui semblait avoir été faite juste pour nous.
FNAC LIVE : une journée de festival parfaite
18h00. Après un set du label Microqlima (qu’on a loupé de peu mais qu’on imagine de la même qualité que tout ce qu’ils font), les vaillants Pirouettes prennent d’assaut la place sous une chaleur écrasante. Une des révélations de 2016, qu’on aime ou qu’on déteste, mais qui pose indéniablement une ambiance parfaite pour se chauffer avant la suite.
C’est ensuite au tour de Fishbach. Un concert qu’on a du mal à concevoir comme approprié pour un « début de soirée » tant la performance donne l’impression d’assister à une solide tête d’affiche. Les mélodies impeccables et la folle transe de Flora nous filent des frissons, et il n’est même pas 19h30. De quoi nous convaincre de retourner la voir très vite dans un contexte plus propice.
C’est déjà l’heure du mini-concert de Témé Tan. On a droit à peine à quelques morceaux, histoire de ne pas se refroidir pendant qu’on installe la scène suivante derrière lui. Toujours aussi cool, il nous emmène dans ses contrées exotiques en bouclant habilement sa voix et parvient à convaincre en quelques minutes seulement un public qui n’est pas venu spécialement pour lui, mais reste ouvert à la découverte.
Pour ce point culminant de la soirée, le programme annonce de la « musique du monde » chantée par une femme d’un âge bien avancé. On pense en profiter pour prendre un apéro tranquille loin de la scène, mais c’est sans compter la magie que dégage Calypso Rose et l’ambiance de malade qu’elle installe en 30 secondes. Quelle claque ! Impossible de ne pas remuer du popotin avec un sourire idiot affiché sur chaque visage ! Toutes les générations sont conquises instantanément et ça danse jusqu’aux derniers rangs de la place.
C’est l’heure du DJ set attendu de Polo & pan ! Hélas, placés maladroitement entre Calypso Rose et Benjamin Biolay, les deux compères ne disposent que d’une vingtaine de minutes pour leur set, le tout sur le devant de scène. Fatalement, l’absence de balances provoque des problèmes de son plutôt gênants, mais la bonne humeur générale et la qualité de l’enchaînement des titres rattrapent largement l’incident. Dorothy termine de mettre tout le monde d’accord sur l’avenir ultra prometteur de ce duo.
La soirée de ce Fnac Live 2017 se termine avec Benjamin Biolay et l’inévitable Møme, que l’on retrouve en fin de beaucoup de festivals cet été. Une ambiance de grande fête populaire qui fait perdre un peu de subtilité à la soirée, mais maintient la foule dans un état d’hystérie jusqu’à tard dans la nuit. De quoi oublier le temps d’un jeudi soir la tristesse d’être coincé à Paris en plein mois de juillet.
Texte & Photos : Jacques de Rougé