Hinds // Le Badaboum // 29 février 2016

Venues présenter leur dernier album Leave me Alone, les biches madrilènes ont mis le feu au Badaboum lundi soir.

Arrivées tout sourire au son de You sexy Thing de Hot Chocolate, les quatre baby rockeuses adoubées par The Libertines et Mac Demarco découvrent un public déjà bien chauffé par le groupe précédent, les petits New Yorkais de Public Access T.V.

Dès les premières notes de Warring in the curling, une de leurs toute premières chansons, le public du Badaboum s’excite. D’ailleurs, plus de garçons que de filles, les hipsters transformés en véritables groupies pour l’occasion étant nombreux aux premiers rangs. Très vite, les premiers slameurs se font plaisir, manquant à plusieurs reprises de défoncer les micros des deux chanteuses et profitant aussi de leurs quelques pintes de bières avalées pour lancer quelques « à poils ! » bien sentis.

« On ne s’est pas lavées aujourd’hui. Désolée si ça se voit ! » finissent-elles par avouer en se marrant avant d’enchaîner sur Warts, extrait de leur nouvel album. Mais tout le monde s’en fout, parce qu’avec leur accent espagnol, la voix un peu trop criarde de Carlotta, et leur énergie folle, elles réussissent à créer un joyeux bordel qui fait vraiment plaisir à voir.

Sur le titre phare Bamboo, tout le monde reprend en cœur le refrain, mettant en transe les madrilènes. « On emmerde tous ceux qui nous ont dit que le public français était naze ! » exulte Carlotta, leadeur du groupe, qui n’en revient pas de l’ambiance.
Pendant le dernier morceau, Graner, un slammeur fou vit son heure de gloire en atterrissant sur scène, acclamé par le public avant de retomber dans la fosse les bras en croix. Et c’est déjà l’heure du rappel, avec Davey Crockett.

C’était pour les Espagnoles leur meilleur concert parisien (c’est en tout cas ce qu’elles ont posté sur leur Instagram !) et pour nous, un lundi soir comme on aimerait en vivre plus souvent.