Interpol + Childhood // L’Alhambra // 24 juin 2014

 Interpol + Childhood // L’Alhambra // 24 juin 2014
Ce soir l’Alhambra est surchauffée et affiche complet. Et pour cause, la salle, plutôt intimiste pour un groupe de cette envergure, accueille les New Yorkais d’Interpol qui n’avaient pas remis un pied en France depuis leur passage à Rock en Seine en 2011.

Les britanniques Childhood, qui assurent la première partie du concert, se montrent déjà remarquablement pros et à l’aise sur scène pour leur jeune âge. Ils délivrent une pop-rock planante, réjouissante et très prometteuse avant de céder la place à leurs « idoles», selon leurs propres dires.

C’est Daniel Kessler, guitariste et fondateur du groupe qui foule en premier les planches de l’Alhambra sous les applaudissements soutenus du public. Puis apparaît le chanteur Paul Banks, la mèche blonde bien plaquée en arrière, suivi de près par les autres musiciens, Sam Fogarino (batterie), Brad Truax (basse) et Brandon Curtis (clavier, voix). Les hommes en noir arborent, comme à leur habitude, un style impeccable, illuminé par de larges sourires qui brisent la glace de leur implacable coldwave. On ne s’attendait pas à tant de chaleur humaine de leur part et c’est avec une agréable surprise que l’on entendra même à plusieurs reprises Paul Banks s’essayer au français. Et il se débrouille bien ! Mais l’homme n’excelle pas autant que dans l’art de faire résonner cette voix si particulière, presque métallique. Dès les premiers accords de Say Hello To The Angels, le public est aux anges, justement. Ce n’est que le début d’un enchainement de tubes. Le public fidèle ne tient plus en place et reprend les paroles sans s’arrêter. Interpol dévoile ensuite le sensuel My Desire tiré du nouvel album El Pintor, à paraître le 8 septembre prochain. Retour aux sources avec les glaçantes Hands Away, Not Even Jail et NYC avant une autre nouveauté, Anywhere. Puis le public devient fou à l’écoute des premières notes de l’épique Narc, que Kessler égratignera un peu, provoquant quelques réactions amusées dans la salle. C’est un sans-faute ensuite jusqu’au climax Slow Hands et un final électrisant avec Obstacle 1. Finalement il n’y a rien de mieux pour mettre le feu que la musique glaciale d’Interpol. On attend avec impatience leur retour pour ressentir à nouveau autant de frissons.


Setlist :
Say Hello To The Angels
Evil
C’mere
My Desire
Hands Away
Not Even Jail
NYC
Anywhere
Narc
Leif Erikson
All The Rage Back Home
PDA
Slow Hands
Rappel:
 
Lights
Stella Was A Diver And She Was Always Down
Obstacle 1



Childhood

Interpol

 
Rédactrice: Kirana Chesnel // Photographe: Emmanuel Gond

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