Irène Drésel, l’envoûtante fleur de la techno à la française
Envoûtante, artiste complète et accomplie, Irène Drésel se fait doucement sa place sur la scène techno française. Déjà repérée lors d’un showcase du Mama Festival en 2017, elle a depuis fait bien du chemin, entre la finale du Ricard SA Live Music 2017, une belle série de festivals, ou encore la première partie de Rone cet été. Les Femmes s’en mêlent lui ont d’ailleurs donné carte blanche lors d’une belle soirée au Trabendo le mois dernier.
Bien qu’ayant toujours aimé la techno, la musique n’a pas tout de suite fait parti de son parcours artistique. Plasticienne, diplômée des Beaux Arts et de l’Ecole des Gobelins, c’est à l’occasion de la recherche d’une bande son pour une exposition personnelle qu’elle se redécouvre musicienne, et qu’Irène Billard devient Irène Drésel. Son électro-techno plaît par son côté addictif et son beat hypnotique. Un son très recherché, mais pas que, puisqu’alliant toutes ses aspirations, elle signe de manière exigeante une identité visuelle forte à la fois dans ses clips, mais également sur scène où elle officie, vaporeuse, avec un percussionniste (Sizo Del Givry) et une flûtiste (Ola Klebanska) à ses côtés.
Avec seulement deux EP – Rita (2017) et Icône (2018) – à son actif, elle s’est d’abord fait remarquer avec son premier clip vidéo Lutka, réalisé par Flokim Lucas, puis par un titre fort et représentatif de son univers, Rita. Aux premières secondes, elle nous envahit, elle, Irène, elle, Rita, ou plutôt Sainte Rita. Car il s’agit d’une prière, doucement murmurée au début du titre, en français mais à l’envers, qui pourra être déchiffrée éventuellement en écoutant le vinyle en reverse. Oscillant entre mysticisme et onirisme, elle ne cesse de faire des ponts entre arts visuels et mélodies, entre rêves et réalités.
Loin des clichés de la techno hermétique, la sienne invite à la danse.
Infos pratiques:
EP Icône sorti le 1er juin 2018.
Album prévu en 2019.
Rédactrice: Sunthavy