Muse // L’Olympia // 2 octobre 2012

 Muse // L’Olympia // 2 octobre 2012

 

Avant d’entamer leur sixième tournée, les Britanniques de Muse ont fait un arrêt à l’Olympia de Paris. L’occasion pour le trio de soumettre The 2nd Law, leur dernier album, à l’épreuve du live.
 
 
Chez les Bellamy, jouer à l’Olympia est une tradition familiale. Bien avant Matthew, son père George, alors guitariste de The Tornados, s’y était produit en 1963. Quarante-neuf ans plus tard, le titre Telstar retentit à nouveau dans la salle parisienne, cette fois en ouverture du concert de Bellamy fils.
 
Puis les membres de Muse arrivent sur scène et attaquent Supremacy, la première piste de The 2nd Law. Suivra une heure et demie de show pendant lequel Matt, Dom et Chris (épaulés par Morgan Nicholls, quatrième membre officieux lors des lives depuis 2006) alternent nouvelles chansons et vieux tubes.
 
Après plus de quinze ans à arpenter les scènes du monde entier, les trois Anglais sont passés maîtres dans l’art de se produire en live. Ils connaissent la recette pour contenter leur public, et la reproduisent systématiquement, mécaniquement.
                            
Ce 2 octobre à l’Olympia n’a pas échappé à la règle. De manière prévisible, les titres Hysteria, Time Is Running Out, Knights Of Cydonia et Stockholm Syndrom enflamment le public. En live, les nouvelles chansons sont fidèles à leur version studio, encore trop jeunes pour être réinventées. Déjà, Panic Station s’impose comme l’une des préférées des spectateurs. Quant à Survival, après avoir clôturé les Jeux Olympiques de Londres, elle termine le show de manière imposante. Seul faux pas : Save Me, mal placée dans la setlist : malgré le talent de Chris, auteur et interprète de cette balade, difficile de succéder à l’explosif Time Is Running Out.
 
Dans la salle, les quelque 2 000 spectateurs, trop contents d’avoir réussi à choper un ticket d’entrée, ne boudent pas leur plaisir. Plaisir que semblent partager les membres du groupe sur scène. Matthew, d’ordinaire peu communicatif, lâche un “so far, the best show” (« jusqu’ici, le meilleur concert »), raconte l’histoire familiale avec l’Olympia, s’avance à plusieurs reprises vers la foule pour l’encourager à taper des mains, à sauter, ou à chanter le riff du début d’Uprising.
Seulement voilà, à part Bliss (seul représentant d’Origin Of Symmetry), la setlist n’a surpris personne, tous les anciens titres ayant déjà été joués lors de leur dernière tournée en 2010.
Dommage, car avec cinq albums studios et une vingtaine de titres inédits, Muse possède un catalogue assez étoffé pour se renouveler. D’autant plus que le public présent ce soir à l’Olympia est en grande partie constitué de fans qui auraient apprécié des chansons moins entendues en live, voire des faces B.
Reste le plaisir de voir ce groupe, aujourd’hui habitué aux stades, dans une petite salle. Et la satisfaction de faire partie des quelques privilégiés à avoir découvert The 2nd Law en live avant tout le monde.

 
 
Setlist
 
Supremacy
Interlude + Hysteria
Panic Station
Resistance
Supermassive Black Hole
Animals
Time Is Running Out
Save me
Madness
Uprising
Follow Me
Bliss
Man on the harmonica + Knights Of Cydonia
Rappel :
Stockholm Syndrom
Starlight
Survival
 
La tournée de Muse s’arrêtera en France pour quatre dates, toutes complètes :
– 16 octobre : Montpellier (Park & Suites Arena)
– 18 octobre : Paris Bercy
– 22 octobre : Zénith de Nantes
– 19 décembre : Zénith de Strasbourg
Texte et photos : Audrey Bourdier

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