Rich Aucoin // Bus Palladium // 26 octobre 2012
« Nous sommes ici pour si peu de temps, profitons du moment« .
Voilà l’ordre du jour, affiché d’abord par le rétro-projecteur sur la scène, et bientôt ancré dans nos crânes, comme un mantra viscéral. Plutôt laborieusement d’ailleurs, après un bon quart d’heure à croiser les doigts en attendant que le projo veuille bien s’allumer.
En caleçon, casquette et marcel, Rich Aucoin affiche un look improbable. Mais plus rien ne nous étonne quand on se surprend tout à coup en train de hurler pour répondre à une otarie, puis une chèvre. Dix minutes ont passé et 5… 4… 3… 2… 1… on se refait le nouvel an avec décompte et lâché de confettis, dans les règles, et on reprend l’année à zéro. Comme pour mieux la recommencer, alors même que bientôt, elle s’achèvera.
Mi-gourou, mi-GO, Rich l’enchanteur se mêle doucement à la fosse, ampoule lumineuse à la main, scandant un message qui aujourd’hui apparaît presque prémonitoire : »Quatre ans de plus!« . Sur scène, le longiligne Canadien au large sourire manipule son synthé et ses machines insolites. Ca trifouille, ça bidouille. Un parachute multicolore virevolte maintenant au-dessus de nos têtes. On s’assoit on se relève, on saute, on danse. Ce soir, on se sent bien vivant.
C’est dans un esprit de communion ultime que se termine le set. Rich-le-sympathique balance -comme partout où il va jouer- son numéro de téléphone perso. Pas de scepticisme, s’il-vous-plaît : je lui ai envoyé un message … et il m’a répondu avec un cadeau très très cool: un lien pour télécharger sa musique.