Soap & Skin // La Cigale // 28 octobre 2012

 Soap & Skin // La Cigale // 28 octobre 2012
Six mois après le Trabendo, Soap&Skin était de retour dans la capitale pour un concert « with ensemble and choirs » – comprendre : avec un quintette à cordes et six choristes. Pendant une heure et demi, la jeune autrichienne a alterné les interprétations classiques et les titres électro et a offert des reprises parfois surprenantes.
Une ambiance étrange plane dans La Cigale ce dimanche soir. Quand à 20h30, les lumières s’éteignent, aucun applaudissement n’accueille l’arrivée sur scène d’Anja Plaschg, la chanteuse. Soap&Skin, c’est elle. A 22 ans, elle a réussi à créer une œuvre singulière, résultat d’un mélange de pop-rock expérimental (côté influences elle cite Bjork, Xiu Xiu ou encore Cat Power) et d’œuvres plus classiques. Un univers qu’elle a développé dans ses deux albums studio, Lovetune for Vacuum, sorti en 2009 et Narrow, sorti en 2012.
C’est d’ailleurs avec un titre de son dernier disque que Soap&Skin démarre son concert. Quasi-immobile derrière son micro, la jeune femme chante Deathmental, éclairée par intermittence par des spots qui laissent le reste de la scène dans le noir. Puis Anja s’installe derrière son piano pour ne plus en décoller. Elle égrène alors ses compositions, accompagnée par ses musiciens et/ou de son ordinateur posé devant elle, d’où sont diffusés les sons électro.
Sans jamais un mot pour le public, Anja ne parait pas à l’aise sur scène et ses interprétations en pâtissent. En plein Cradelsong, elle s’arrête de jouer quelques secondes, reprend, s’interrompt une deuxième fois, tourne le dos au public. La troisième tentative sera la bonne. Plus tard, elle tente une reprise de Video Games de Lana Del Rey, puis abandonne à mi-course. A cause d’une setlist mal équilibrée, la première partie du concert semble être une longue succession de morceaux piano-voix qui peine à réveiller le public du dimanche soir.
Heureusement, la deuxième moitié se révèle plus intéressante. C’est quand elle délivre ses compositions électro expérimentales que Soap&Skin prouve son talent. La reprise de l’instrumental Meltdown composé par Clint Mansell pour le film Requiem for a Dream est surprenante. Quand, deux chansons avant la fin, elle quitte enfin son piano pour revenir face au public, c’est pour le sombre Marche funèbre qui, grâce à la présence des cordes sur scène, délivre toute sa puissance. Dernière chanson avant les rappels, Sugarbread voit Anja se contorsionner au rythme des percussions, comme envoûtée par sa propre musique.
Confirmant son goût pour les reprises, Soap&Skin terminera son show par Me and the Devil Blues de Robert Johnson et Pale Blue Eyes, du Velvet Underground.


 

Set list
Deathmental
Cradlesong
Big Hand Nails Down
Cynthia
Extinguish Me
Surrounded
Pray
Thanatos
Fall Foliage
Meltdown (reprise de Clint Mansell)
Voyage Voyage (reprise de Desireless)
Lost
The Sun
Vater
Mr. Gaunt Pt 1000
Marche Funèbre
Sugarbread 

Rappel 1:
Me and the Devil Blues (reprise de Robert Johnson)

Rappel 2 :
Pale Blue Eyes (reprise de Velvet Underground)


Texte: Audrey Bourdier/Photos: Nina Airtz

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