ROCK EN SEINE // 3 JOURS DANS LA JUNGLE !
Cette douzième édition de Rock en Seine aura été marquée par une vague de groupes psychédéliques, un décor tropical, un éclectisme toujours plus surprenant et une météo parfaite.
VENDREDI
Les hostilités sont ouvertes de façon radicale dès 15h par la messe noire des Suédois de Ghost et leur métal-pop à la gloire de Satan. Après avoir écouté en boucle leur dernier album Meliora, je suis impatient de les voir jouer malgré un horaire de passage pas évident et un contraste un peu lourd avec le reste de la programmation. Comme on pouvait s’y attendre, les spectateurs qui ne connaissaient pas le groupe affichent un regard parfois circonspect au début du set, mais, assez vite l’ambiance s’installe, les gens se prennent au jeu et on voit apparaître de timides headbangs un peu partout. Après quelques morceaux, je suis tellement dedans que j’en oublie d’aller voir les très bons VKNG qui jouent en même temps.
On enchaîne ensuite avec l’une des plus grandes claques de cette édition, les improbables Throes + The Shine sur la scène de la cascade. Hein? Vous aussi vous confondez toujours la scène de la Cascade et celle de l’Industrie après des années dans ce festival? Il faut dire qu’on peut la chercher longtemps, cette cascade… Disons que c’est celle qui fait face à la grande scène. Ah mais non, zut. Maintenant la scène de l’Industrie aussi. Bon, vous regarderez sur une carte, peu importe. Ce qu’il faut retenir de ce concert, c’est qu’il n’y a que quelques dizaines de personnes éparpillées dans le public quand le premier musicien débarque chaud bouillant et hurle un « Come on! Let’s have a fucking party! » avant l’arrivée des deux rappeurs déchaînés et du meilleur batteur que j’ai vu depuis des années. En quelques minutes, la foule est en délire et les gens accourent de tout le domaine de Saint Cloud pour goûter à cette frénésie collective. Tout le monde danse en souriant dans une ambiance qui donne l’impression d’être à une beach party au milieu de l’été, et il est à peine 16h30! Pas mal pour un festival qui a parfois la réputation d’être rempli de Parisiens coincés…
Je retourne à l’espace presse où j’ai rendez-vous avec l’un des musiciens anonymes de Ghost pour discuter un peu de leur concert et de leur univers particulier. Le Suédois n’enlèvera pas son masque de la discussion, restant dans son rôle de personnage mystérieux mais expliquant assez simplement sa musique et les intentions du groupe.
« Porter un masque rend les choses plus simples, parfois. Surtout quand tu as une expérience dans un autre groupe qui est relativement connu. Mais ça n’est pas un secret non plus, il y a bien un moment où on doit enlever ça quand il y a des gens autour et faire…hello! (rire) ». Sur son expérience à Rock en Seine, il semble plutôt content: « Il y a vraiment quelque chose qui se passe avec notre groupe en ce moment. Bien sûr, le monde ne tourne pas autour de nous, mais ces temps-ci on voyage tous les jours en avion, on signe des autographes, on fait des interviews tout le temps, tout le monde nous parle de l’album… Et malgré tout ça, il y a un moment où tu arrives dans un festival comme celui-ci, que tu ne connais pas vraiment… et tu vois, on est un groupe de hard rock, il n’y a pas beaucoup de groupes de hard rock ici… peut-être que les gens sont venus pour le DJ. Et il faut juste que tu t’adaptes et que tu y ailles malgré tout, même si il n’y a personne devant toi. Et on y est allés, et il y avait beaucoup de monde, et c’était bien. »
Je lui demande alors ce qu’il aimerait que les gens qui n’ont pas l’habitude de ce genre de musique ressentent en tombant sur leur concert par hasard. « On veut que les gens ressentent quelque chose de religieux, d’une certaine façon. Comme une sorte de présence divine. Très similaire à ce que tu peux ressentir à l’église. C’est probablement la façon la plus simple de l’expliquer. D’un point de vue extérieur, quand tu ne nous as jamais vus et que tu ne connais pas le groupe, je pense qu’il y a une fausse idée selon laquelle un groupe qui ressemble au nôtre, qui a notre message, serait là pour que les gens se sentent mal, tristes, énervés… ce qui est quelque chose d’assez typique avec le métal. Nous voulons que les gens soient très heureux, et rient! Qu’ils en ressortent presque comme après un rapport sexuel. Le sentiment d’avoir été touchés par quelque chose que tu ne peux pas expliquer. Tu ne sais pas ce que c’est, juste des pouvoirs, des esprits, une force… En gros, c’est ce qu’est la religion. Le grand problème avec la religion est quand quelqu’un arrive avec un livre et dit « Voilà comment sont les choses, faites ce que je dis. » Parce que tu ne sais rien, tu sais seulement qu’il y a quelque chose que tu ne peux pas expliquer. C’est ce sentiment que nous essayons d’évoquer, pour que tout le monde puisse le ressentir, sans culpabilité où violence. »
On veut que les gens ressentent quelque chose de religieux.
D’une certaine façon, vous êtes les gentils et les religions sont les mauvais? « On pense que certaines religions sont très mauvaises. Parce qu’elles exigent des choses des gens. La religion en soi, avoir foi en quelque chose… ça ne peut pas être mauvais. C’est une bonne chose de croire en quelque chose. Je crois aussi que… enfin, je voudrais vraiment qu’il y ait quelque chose. Je veux croire en ce qui est magique. Parce que c’est comme ça que j’ai grandi: en écoutant de la musique, en regardant Star Wars… ces choses étaient magiques. Et j’ai toujours trouvé que c’était magique d’entrer dans une église, une vieille église… Il y a quelque chose. Des chuchotements qui viennent des murs, et une sorte de présence. Je ne sais pas si c’est une illusion ou de réelles énergies. Je n’en ai aucune idée! Alors pourquoi ne pas se contenter de penser qu’il doit y avoir quelque chose de plus grand… J’espère qu’il y a quelque chose! Mais personne ne le sait! »
Pas le temps après cette rencontre de méditer trop longtemps sur ces réponses, que je me retrouve avec 3 membres de Fauve pour une longue discussion de groupe avec une poignée de blogueurs et de journalistes. « Ça va la famille? » lance le chanteur en souriant, mettant les gens à l’aise dès le départ. On sent qu’on est là pour discuter tranquillement, plus que pour une conférence de presse organisée dans les règles.
Un journaliste leur demande comment était le Sziget, ou ils ont joués quelques jours plus tôt. « C’était… pas mal. Le concert était top, après le festival…c’est quand même l’usine. C’est la folie, quoi. Nous ça a tendance à nous oppresser plus qu’à nous faire marrer. Ici ça va, c’est encore de taille à peu près raisonnable. Tu vois, Solidays, même si c’est un super festival, putain… c’est l’usine quoi! Autant pour les gens que pour les artistes. Et au Sziget, ils en ont rien à foutre. C’est censé être l’île de la liberté, donc ils mettent leur tente ou ils veulent, les mecs ne devraient pas laisser ça, ils devraient organiser des trucs! Ils ont plein de blé en plus! C’est un festival ultra-sponsorisé qui attire plein de monde. Mais le concert était hyper cool, en plus le public était moitié francophone-moitié étrangers, c’était top. Ce qui s’est passé, c’est que 10 minutes avant qu’on commence il y avait 80 personnes dans cette tente gigantesque, on s’est dit que c’était notre premier concert vraiment loin, c’était la première fois qu’on allait jouer devant si peu de monde. Et après, la tente était blindée, les gens avaient fait des drapeaux Fauve, ils avaient des drapeaux français… Ils chantaient la marseillaise aussi. Mais sinon, c’est un peu l’inverse de nos festivals, ou il y a des zones pour chaque chose. Là bas, c’est une sorte d’anarchie faite exprès, chaque année pendant ces 10 jours. »
Ils nous expliquent ensuite les galères pour installer le matériel sans aide, les problèmes de badges qui leur ont fait presque rater les balances… Concernant l’idée de refaire des concerts dans des pays non-francophones, la réponse est unanime et négative. « Ça n’a jamais été une ambition pour nous. On a pas mal tourné avec Breton, et le chanteur nous disait qu’on pouvait faire un plateau commun en Angleterre, que ça serait « the shit », un truc énorme. On ne voyait pas l’intérêt du truc, moi je trouve ça plus marrant d’aller à Dijon que d’aller en Angleterre en vrai. Bon, ok, au Sziget on a pu dire « put your fucking hands in the air » c’est trop cool d’avoir pu faire ça une fois dans sa vie (rires) Mais bon, c’est fait, ça sert à rien de le refaire. »
Non, franchement, il ne faut pas compter sur Fauve!
Et faire des festivals en tant que festivaliers, ça vous parle plus? « Moyen. Allez planter sa tente pendant 7 jours au Sziget par exemple, mon frère l’a fait, je ne comprend pas comment il a fait! On est pas trop festivals, de base. Mais on est pas trop concerts non plus en fait! Aller voir des concerts ensemble, on a dû en faire… très peu. Dans les festivals, si on peut ça nous fait marrer d’aller voir Limp Bizkit ou Snoop Dog… Mais même la musique, en vrai on en écoute pas tant que ça. »
Une blogueuse perplexe demande de quoi ils s’inspirent si ils n’écoutent pas de musique. « De ce qui est à l’intérieur! Plutôt de nous. C’est assez auto-suffisant. Il y en a dans le groupe qui écoutent énormément de musique, mais c’est pas la majorité. On a jamais considéré qu’il fallait écouter de la musique pour en faire. C’est un besoin qui apparaît un jour dans ta vie. Moi j’écoutais Blink 182 quand j’était gamin, ça m’a retourné la tête, ça m’a rendu dingue. A partir de là, j’avais envie de faire de la musique… mais je ne connaissait que ça! Après j’ai écouté d’autres trucs… »
Une autre fille leur demande si ils aimeraient explorer de nouveaux genres musicaux. « La techno! Véridique. Je ne parle pas de l’électro hein! La techno. Techno boom boom! On n’a pas forcément envie de donner une autre forme à Fauve dès maintenant. Après ça sera peut être lié à d’autres projets… rien n’est fixe. Notre besoin, c’est de faire des choses ensemble. On a eu plein de projets avant, on en aura d’autres après, c’est évident. Il s’est trouvé qu’à un moment donné on a eu besoin de faire un projet ensemble qui soit de l’ordre de la catharsis, de la thérapie. On a fait Fauve. A un moment donné, ta thérapie elle se finit. Bon. C’est pas pour ça que tu arrêtes de parler ou de vivre, au contraire. C’est une étape de ta vie. Un chapitre d’un bouquin. Il s’est trouvé qu’on avait ce besoin à ce moment-là qui nous a amené à vivre des choses absolument extraordinaires, délirantes, mystiques. Mais on reste très conscient du fait que c’est arrivé par hasard, que l’important c’est de faire des choses ensemble, que ça marche, ou que ça ne marche pas. Non, franchement, il ne faut pas compter sur Fauve! On en parlait hier: tout ce qu’on avait à dire, on l’a dit. On l’aurait fait que ça ait du succès ou pas. On va continuer quoi qu’il arrive, Fauve est juste le véhicule du moment, c’est un moyen. On l’a toujours pensé comme ça. Dès que ça a commencé à marcher, il y a deux ans, on s’est tout de suite dit « Quand est-ce qu’on arrête? C’est quoi l’étape d’après? On sais que ça ne durera pas, on se connait. Pensons déjà à la suite, parce qu’on sait qu’il y en aura une! » C’est bizarre comme raisonnement, mais c’est ça. »
Un journaliste arrivé en cours de route commence à leur poser des questions sur leur responsabilités, le fait de respecter les règles et les gens qui investissent de l’argent sur eux. La question est très mal prise et s’en suit une longue justification sur le fait que Fauve a toujours été honnête et indépendant, n’a jamais rien accepté contre son gré. « On a toujours choisi nos contraintes! On ne s’est jamais projetés plus loin que trois ou six mois! » puis le ton monte légèrement. « Si il y a un truc qui nous emmerde, on ne le fait pas. On n’a jamais écarté les fesses! Tu peux pas imaginer le nombre de trucs qu’on a refusés, des trucs qui auraient été plus simples, plus rentables… On a choisi de vendre le disque moins cher que le prix du marché, et aujourd’hui le manque à gagner est faramineux! Mais ça nous fait marrer, on est fiers de l’avoir fait comme ça! Le nombre de fois que le Grand Journal nous a appelé pour faire des trucs, avec plein de carottes… on n’a rien contre eux mais ça n’est pas notre créneau! » La discussion s’éternise. « Si il y a un truc qu’on déteste faire, c’est devoir se justifier. C’est comme un mec qui ferait son coming out, et on lui demande « Pourquoi t’es pédé? ». Je ne parle pas directement en connaissance de cause, mais je suis assez familier du sujet pour des raisons personnelles. Pourquoi j’irais t’expliquer pourquoi je n’ai pas envie de montrer ma gueule? Kin Ju de Stupéflip disait « Mais c’est les autres, je ne comprends pas pourquoi ils montrent leurs gueules! » T’as envie de voir ta gueule comme ça? T’es à l’aise avec ça? Tant mieux. Nous on a toujours été un peu transparent, on a toujours vécu comme ça et on est très heureux. Tout ce qu’on a fait, on l’a fait avec le plus de spontanéité possible, sinon à quoi ça sert? Tu sais, pour qu’on te suce la bite, tu peux faire autre chose. Tu restes avocat, t’as des thunes, tu peux te payer des beaux costards, te payer des putes… c’est facile hein. C’est pas dans la musique que ça se fait! C’est un mythe, c’est fini. »
La discussion continue, toujours avec une certaine tension. Le groupe affirme ne pas savoir eux-mêmes s’ils vont arrêter ou pas. « On ne va pas se séparer ici comme Oasis. » C’est déjà ça! Je retourne dans le festival et j’ai à peine le temps d’apercevoir la fin du concert de Rodrigo et Gabriela qui ont l’air en pleine forme. Heureusement, les deux guitaristes virtuoses passent très régulièrement par Paris et je ne compte plus le nombre de fois que j’ai pu apprécier leurs concerts. Direction la scène d’en face (Celle de la cascade, donc, vous suivez?) pour la prestation du combo FFS. Sans surprise, ça marche aussi bien que les morceaux le laissaient présager, le public accroche, et le fait de ne plus avoir de guitare entre les mains permet à Alex Kapranos de nous montrer de nouveaux pas de danse rigolos. On a même le droit au classique Take Me Out en fin de set, qui fait danser et chanter 99% des spectateurs presque jusqu’à la grande scène. Épique! Il est déjà temps de retrouver The Offspring qui malgré l’âge ont toujours une patate impressionnante. Le pogoteur moyen ressemble plus à un trentenaire nostalgique et alcoolisé qu’à un jeune punk énervé, mais l’ambiance est globalement parfaite et il est dur de trouver quelqu’un qui ne sourit pas dans le public.
La rencontre avec Fauve un peu plus tôt m’ayant peu motivé à les revoir jouer dans un festival, je ne fais que passer devant pour rejoindre la scène Pression Live où le public est en train de se prendre la claque de Wand, l’un des coups de coeur de Dancing Feet pour cette édition!
Je resterais bien jusqu’à la fin, mais déjà Kasabian commence à mettre le feu du côté de la grande scène, il est temps de foncer dans les premiers rangs pour patauger joyeusement dans la boue et terminer comme il faut cette journée parfaite! Le groupe est au top de sa forme, les lumières sont complètement dingues, on a le droit à des interludes travaillées et des petites reprises qui font plaisir. Pendant Vlad The Impaler, l’acteur Noel Fielding (qui joue dans le clip du morceau mais aussi dans les séries cultes The IT Crowd et The Mighty Boosh) débarque sur scène et improvise des chorégraphies étranges probablement liées à différentes drogues mais qui ont un effet démultiplicateur sur l’hystérie du public. Le concert se termine comme souvent sur un LSF mythique repris en cœur par la foule jusqu’à longtemps après le départ du groupe. Les gens ont l’air aussi heureux qu’il y a de boue sur leurs chaussures.
SAMEDI
Dur de mettre la barre aussi haut que cette première journée, le samedi s’annonce plus calme. Les Français de DBFC ne m’emballent pas des masses, les Américains de Mini Mansions encore moins. La séquence nostalgie des Stereophonics fait plaisir, même si l’attente est parfois longue entre les anciens tubes connus. Le dernier single C’est la vie passe vraiment bien, cela dit!
Un imprévu me fait ensuite louper Gramatik que j’aperçois depuis les écrans qui diffusent les concerts en backstage. Je me promets d’aller le voir lors de sa prochaine date à Paris, tant les images donnent envie d’y être. Avant de retourner dans le festival, je croise Pete Doherty, qui semble un peu perdu et a visiblement besoin de se mettre au sport. Son batteur, par contre, a l’aire bouillant et saute sur place les baguettes à la main pour se chauffer avant de monter sur scène. Je vais donc jeter un œil curieux à la tête d’affiche du jour, bien que connaissant mal le répertoire des Libertines. Depuis le relief à droite de la scène, le public semble terriblement mou, surtout comparé au carnage de la veille à la même heure. Les singles font plaisir à entendre, mais ça ne prend pas, le groupe lui même n’a pas l’air de prendre un réel plaisir à jouer. Tant pis, demain sera forcément une meilleure journée!
DIMANCHE
Kadavar : voila ce que j’appelle un démarrage en beauté! Ceux qui disent que Rock en Seine n’a de rock que le nom feraient mieux de se lever plus tôt. Il n’y a pas encore foule, mais les trois chevelus donnent tout ce qu’ils ont, et on oublie vite qu’il n’est que 14h30 pour se prendre avec plaisir leurs gros riffs puissants en pleine figure.
Le nom de Pond est sur toutes les lèvres. Est-ce seulement parce que des membres de Tame Impala sont de la partie, ou le groupe se démarque-t-il vraiment de cette vague psychédélique parfois indigeste? Je me rends du côté de la Pression Live pour en avoir le cœur net. Pas de doute, ça envoie, même si je continue de penser que le niveau de « hype » autour de ces groupes est un peu trop élevé. Enchaînement avec Fuzz. Toutes les personnes qui ont assisté à ce concert sont assez unanimes sur le niveau de génie de la chose, alors plutôt qu’un long discours je vous laisse apprécier un extrait vidéo.
Sur la grande scène, Hot Chip sont sans surprise aussi bons que d’habitude. Il est un peu tôt pour profiter pleinement de leurs morceaux mais au moins l’ambiance ne redescend pas. Le concert de Tame Impala est l’un des moments forts de la journée, mais les ayant déjà vus plusieurs fois, je préfère m’éclipser pour ne rien louper de Parquets Court, qui reste pour moi le meilleur groupe du weekend. La simplicité, l’authenticité, l’originalité… tout est là. Aucun regret de louper Alt-J qui m’ont toujours déçu sur scène. Le superbe Uncast Shadow Of A Southern Myth arrive en fin de set, comme le générique du week-end.
A moins que…? La tête d’affiche du jour peut-elle tenir la route vingt ans après la sortie de leur premier album (et onze ans après leur dernier passage à Rock en Seine)? Je suis mitigé à l’idée de voir les Chemical Brothers pour la première fois, tant j’ai peur de trouver ringardes des chansons que je n’ai plus écoutées depuis des années. Le premier morceau joué est l’immense Hey Boy, Hey Girls, histoire de mettre tout le monde d’accord. Puis s’enchaînent les classiques entrecoupés de passages parfois lents mais toujours intéressants. Les visuels sont superbes, les gens dansent partout, le son n’est jamais mauvais… mission accomplie pour les deux frères chimiques. La fête se termine un peu trop tôt, même pour un dimanche soir, mais j’ai déjà hâte de revenir l’an prochain si la programmation est aussi bonne.
Texte et photos : Jacques de Rougé
Vidéos : Culturebox