Telegraph : la nouvelle pop-rock française, à l’anglaise
Alors que le groupe s’apprête à poster aujourd’hui le clip de son single Down in the River, retour sur notre rencontre avec Telegraph.
Composé des deux cousins Julien Humez et Matthieu Lars ainsi que de leur ami d’enfance Maxime Fornareso, le trio s’est formé en 2016 lors d’un road-trip sur la côte ouest des États-unis. Forts de deux singles et d’un futur EP prévu pour la rentrée, Telegraph vient de publier son troisième morceau, intitulé Down in the River. Après un début très folk, ils souhaitent à terme mélanger tous les styles. Ce nouveau single est pour eux l’occasion de présenter cette mixité: « on a un côté soul avec le gospel, une rythmique à la batterie qui tire vers le hip hop, toujours avec la même base pop-rock. » L’idée du court-métrage réalisé pour le clip de Broken Bones vient souligner cet esprit foisonnant : « Quand on créé un morceau, on imagine tout de suite le scénario derrière, l’histoire qu’on va raconter. »
Leur univers se rapproche d’une sorte de journal de bord parlant de voyages, de paysages sauvages et d’aventures. Dans chaque titre on sent une réelle connexion à la nature. Ils expliquent que « Down in the River est assez engagé car ça parle de la dégradation de l’environnement », sans pour autant s’enfermer dans une case: « on veut que les gens écoutent nos morceaux pour le plaisir avant tout, après si on peut rappeler qu’il ne faut pas oublier certaines choses, c’est tant mieux. »
On comprend mieux le mélange de style du groupe en jetant un coup d’œil sur leur inspirations variées. Pour Matthieu, on retrouve « Leon Bridges, un des meilleurs artistes soul américain, on a aussi Son House côté blues qui fait parti des origines de la vague de musique afro-américaine. Après, si je devais donner un artiste pop rock aujourd’hui qui m’inspire beaucoup, je dirais le groupe anglais FUR». Maxime, lui, écoute de tout : « j’ai des références qui remontent à très longtemps comme les premiers albums de Coldplay qui m’ont beaucoup inspiré. Après c’est vrai que mon batteur de prédilection c’est Phil Collins, c’est très années 80 pour le coup, mais je pense que ça a quand même une influence dans nos sons et dans ma manière de jouer». Quand à Julien, il explique « essayer d’apporter ce mélange un peu hybride entre le chant pop et la musique qui tire vers du folk-rock. En ce moment je m’inspire pas mal du groupe américain Needtobreathe, c’est une grosse référence pour nous trois d’ailleurs! »
Le trio a aujourd’hui établi son QG à bord d’un bateau-péniche à Alfortville. « On a rempli l’espace avec du matériel pour pouvoir enregistrer directement une grosse partie de l’EP là-dedans. Être libre de pouvoir retranscrire nos idées instantanément. » A la rentrée, ce fameux l’EP contiendra les trois titres déjà sortis, mais bien plus aussi. « Que ce soit djembé, timbales, violons… On essaye de s’imprégner des cultures de pays différent pour chaque morceau. » En véritable shaker musical, Telegraph s’inscrit donc comme une pépite à découvrir au plus vite.
Texte et propos recueillis par Emilie Mauger // Photographe : Emilie Mauger