The Lumineers // Le Trabendo // 14 novembre 2012

 The Lumineers // Le Trabendo // 14 novembre 2012

Après une intro un peu longue sous les lumières bleues, c’est tels que dans leur clip aux millions de vues qu’apparaîssent sur scène Wesley, Jeremiah, Neyla et leurs acolytes. 

Les deux garçons, chapeau sur la tête et bretelles tendues sur leur t-shirt bien propre, prennent le temps de s’accorder et sourient calmement. Le Trabendo est plein à craquer et The Lumineers jouent à guichet fermé, les dernières places s’étant vendues dans la journée. Partout, ça parle anglais : les Etats-Unis et l’Albion sont bien représentés. Les Américains enchaînent les titres comme de petites histoires, toujours touchantes, à l’instar de Classy Girls. D’une grande poésie, Flowers In Your Hair évoque les mélodies de Cat Stevens. Au bout d’à peine un quart d’heure, les musiciens s’installent au milieu de la salle, avant de jouer Darlene en acoustique avec un glockenspiel. L’entrain avec lequel le public tape du pied pour accompagner le groupe tout au long de cette intime session est à la mesure de sa satisfaction. Revenus sur scène, c’est avec leur tube radio Ho Hey que les Américains continuent leur set. La communion entre les artistes et leur public est palpable et se concrétise dans le refrain plutôt simpliste entonné par la fosse. Dans un énième sourire, Wesley confie sa joie de s’apercevoir que la majorité semble avoir écouté l’ensemble de l’album, sans s’être cantonnée aux deux singles radios Ho Hey et Stubborn Love. Ceux-ci sont d’ailleurs fondus dans la setlist, comme si le groupe avait cherché à casser ce côté tubesque pour faire de leur concert un spectacle narratif s’appréciant dans sa continuité. Une bonne surprise arrive ensuite avec une « brand new song » qui laisse s’exprimer la douce voix de la violoncelliste classique Neyla. Enfin, en reprenant les classiques de leurs aînés Bob Dylan avec Subterranean Homesick et The Talking Heads avec This Must Be The Place, The Lumineers confirment leur entrée dans la grande famille folk américaine. Classy.

Texte: Aurélie Tournois // Photos: Jacques de Rougé

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