Arctic Monkeys // AM

 Arctic Monkeys // AM
Domino 09/09/2013
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Depuis Whatever People Say I Am, That’s What I’m Not, la bande de Sheffield a largement fait ses preuves. C’est avec le bien nommé AM qu’ils viennent désormais graver leurs initiales dans le paysage musical britannique avec un cinquième album dont le titre peut aussi s’interpréter comme une manière d’affirmer leur existence. 
 
C’est certain, à l’oreille, on comprend que les kids ont définitivement grandi. Enregistré dans un petit studio d’Hollywood avec James Ford (le batteur de Last Shadow Puppets, avec qui ils avaint déjà collaboré sur Suck It And See), cet album revêt une prise de risque assumée, avec un virage musical important. Plus groovy (One For The Road, Mad Sounds, Do I Wanna Know,) cet album se révèle en revanche moins nerveux que les morceaux des débuts, animant en nous une certaine nostalgie de titres comme I Bet You Look Good On The Dancefloor ou Fluorescent Adolescent. On se laisse tout de même emporter par le rythme séduisant de l’excellent Why d’You Only Call Me When You’re High ? C’est sur la reprise d’un poème vintage de John Cooper-Clark, le magnifique I Wanna Be Yours, que s’achève ce cinquième opus. Arctic Monkeys affiche ainsi avec détermination son goût pour l’œuvre de l’artiste, son poème Out of Control Fairground apparaissant dans la couverture intérieure du cd-single « Fluorescent Adolescent » en 2007. Ce nouveau son, c’est encore Alex Turner qui l’explique le mieux : « La façon dont Tchad Blake mixe donne l’impression que quelqu’un se cogne la tête contre un champ de force de science-fiction« . Si la verve des Anglais semble avoir mûri, on regrette tout de même cette vague d’anticonformisme qui faisait l’originalité du groupe à l’aube des années 2000. Cette fois, on se contentera d’un album aux sonorités vintage, plutôt dans l’air du temps. 
 




Aurélie Tournois

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