Gaz Coombes + The Rodeo // Café de la Danse // 19 novembre 2012

 Gaz Coombes + The Rodeo // Café de la Danse // 19 novembre 2012

Deux ans après l’explosion de Supergrass, l’ex-leader du groupe Gaz Coombes revient avec un album solo, totalement affranchi des limites musicales qu’il avait fini par s’imposer au sein du groupe d’Oxford. Et malgré la notoriété de ce groupe devenu culte, c’est dans l’intime Café de la danse, à Paris, que le grand gaillard fait son come back.

C’est dans une ambiance glaciale que le public accueille Dorothée, la charismatique petite brune de The RodeoPourtant, la jeune Française à la voix espiègle et chaleureuse enchaîne de bons morceaux aux mélodies efficaces qui trottent dans la tête, à l’instar de Cold Heart. Peut-être cette impression désagréable est-elle due à la configuration de la salle qui, par ses innombrables rangées de chaises, invite un public un peu paresseux à rester assis tout au long du set, plombant ainsi bien souvent l’atmosphère.  


Quelques minutes avant l’arrivée de Gaz Coombes sur scène, les vieux fans de Supergrass quittent leur siège pour venir se mettre au plus près du chanteur. Celui-ci commence son set dans le noir, sans artifice, et communique très peu avec l’assemblée. Deux micros s’offrent à lui, laissant ses lèvres choisir leur orientation en fonction des morceaux : celui du Gaz rock et passionné, ou celui du Gaz robotique et sombre. Du haut de ses 36 ans, il semble plus qu’heureux et ému de se retrouver à nouveau dans cette salle où il était venu jouer en 1997 avec ses copains de Supergrass. Il sourit et répète des « merci » à intervalles réguliers. Les guitares filent les unes après les autres entre ses doigts magiques, tandis que sa voix se travestit pour chaque morceau. Totalement modulable, elle oscille du rock anglais vers des variations plus électro. Pas moins de quatre musiciens -« the bombs »- l’accompagnent, dont son frère Charly au clavier ainsi qu’un excellent bassiste aux mouvements follement mécaniques. 
Whore et Simulator rappellent les meilleurs tubes des Stereophonics. Le public attend de son côté le moment mythique ou résonneront les premières notes des vieux classiques de l’ex-groupe de Gaz. Finalement, il aura droit à Moving et Sitting Up Straight en rappel, suivis d’une reprise de Damaged Goods, des Gang Of Four.
Deux déceptions toutefois : l’absence sur scène du thérémine, élément marquant l’originalité de Here Come The Bombs, et celle d’Alright sur la set list. Peut-être cet hymne de Supergrass est-il devenu trop pop pour Gaz Coombes.

Texte: Aurélie Tournois // Photos: Jacques de Rougé

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