Heart of Glass, Heart Of Gold : un paradis en pleine nature
Le festival conjugue douceur de vivre et concerts de poche dans un cadre idyllique, en plein cœur de l’Aveyron.
La nouvelle nous a foutu un sacré spleen: cette édition de Heart Of Glass, Heart Of Gold, qui se déroulera du 14 au 17 septembre à Saint-Amans-des-Côts, sera la dernière… Autant dire que les petits chanceux qui y assisteront devraient vivre un moment collector. L’an dernier, on est allés voir à quoi ça ressemblait, un festival dans un camping « de luxe » au milieu de nulle part. Vous allez nous dire: qui dit camping dit soleil qui vient taper sur la tente à 8h du mat’, la queue pour la douche et les toilettes, ou encore vidage de son PEL au bar en un temps record. Vous avez TOUT FAUX.
Le premier truc qui nous a séduit d’emblée, c’est l’emplacement, complètement paradisiaque. Se lever le matin perché sur une montagne à l’ombre des arbres, avec vue sur le lac, c’est carrément magique. Ici, pas question de dormir sur un matelas pourri à même le sol dans une tente en plein soleil. Que les douillets se rassurent, chaque bungalow, pouvant accueillir jusqu’à 6 personnes, dispose de vrai lits, d’une vraie douche, de vraies toilettes… mais aussi d’un vrai frigo !
Un grand luxe, pour un festival en pleine nature, qui permet de se cuisiner de bons petits plats et de se chauffer avec un apéro sur sa petite terrasse privée, en profitant de l’ambiance électro-chill ! Pour ça, en revanche, il faut avoir pensé à faire le plein au supermarché avant d’arriver à Saint-Amans des Côts, car sur place, niveau épicerie, c’est la dèche totale. Pas de panique : si vous n’êtes pas venu avec votre propre voiture, il est assez simple de squatter celle de vos voisins pour aller faire les courses ensemble.
Après 3 minuscules minutes à pied depuis notre chambre, on se retrouve déjà dans le festival, sans faire la queue, et on profite du soleil brûlant tout en savourant d’exquises mélodies. Car oui oui, le Hog Hog est tout petit! On y côtoie d’ailleurs pas plus de 1500 personnes. Et forcément, on finit par croiser souvent les mêmes gens et terminer la journée autour d’un verre avec ses voisins.
Trop chaud ? Plouf, on va se rafraîchir dans la piscine, en écoutant les groupes jouer au bord de l’eau (vous ne rêvez pas) ! Pour la pause goûter, on s’offre une glace, allongé sur un transat, avant de se lancer dans une course folle sur le toboggan à bouées, de faire une balade sur le lac en canoë, ou bien d’aller faire un tour au marché de créateurs, à l’ombre des arbres.
À tout moment, on peut faire un saut au bungalow pour savourer une petite bière à l’ombre, ou prendre une bonne douche bien fraîche avant de retourner voir des concerts et de s’enfiler une assiette d’aligot, la spécialité locale qui consiste en une sorte de purée élastique bourrée de fromage (une tuerie). Le soir, après la fin des concerts, on va faire un tour au Karaoké ultra-bordélique et génial ou l’alcool fait faire n’importe-quoi aux participants, puis on grimpe jusqu’au club electro installé dans une grange un peu plus haut où l’on retrouve ses copains de festivals pour danser jusqu’au petit matin.
Après avoir applaudi l’an dernier l’extraordinaire fratrie de A-Wa, les délicats Frankie Cosmos, ou encore l’intense Frustration, on trépigne d’impatience à l’idée de retrouver notre camping préféré ! Au programme cette année : pas de grosses têtes d’affiches, mais plutôt de jolies découvertes comme la synthpop à tendance disco d’Agar Agar, la dream pop de Beach Fossils, ou encore la pop lumineuse chantée en français de Petit Fantôme, l’échappée en solo de Pierre Loustaunau, ex-Atlas Mountains de François.
Alors, on se retrouve là-bas pour prolonger l’été ?
Texte: Aurélie Tournois // Photos: Jacques de Rougé