Pourquoi John Carpenter fascine-t-il toujours autant en 2018 ?
En 1978, John Carpenter prouvait avec son cultissime slasher Halloween – La Nuit des masques qu’avec peu de budget et beaucoup d’idées, on pouvait tout simplement révolutionner le genre horrifique. 40 ans et neuf suites plus tard, les personnages de Michael Myers et de sa proie préférée, Laurie Strode, reviennent hanter nos écrans dans Halloween, sequel direct du film originel, qui cartonne en salles depuis sa sortie, le 24 octobre dernier. Rendons-nous à l’évidence : John Carpenter est plus en vogue que jamais en 2018. La preuve par trois.
John Carpenter, maître de l’horreur et compositeur de génie
Même si, pour cet opus, John Carpenter a cédé sa place de réalisateur à David Gordon Green, le « Master of horror » est bel et bien présent au générique en tant que producteur délégué, mais surtout compositeur. En effet, s’il a toujours composé ses propres bandes-originales, cela fait quelques années que John Carpenter a décidé d’abandonner définitivement les plateaux de tournages pour se consacrer pleinement à la musique et aux concerts. Ses shows spectaculaires où se rassemblent ses hordes de fans en guise de pèlerinage s’apparentent à de véritables odyssées à travers sa prolifique filmographie.
Les Carpenter, musiciens de génération en génération
Cette prédisposition musicale n’a rien de surprenant chez John Carpenter, car son propre père, Howard Carpenter, était professeur de musique et violoniste. Et lors du passage du cinéaste à la Salle Pleyel, le 11 octobre dernier, force a été de constater que la relève était assurée, puisque son fils, Cody Carpenter, l’accompagnait sur scène au synthé. Le jeune homme compose également des musiques de films et possède un projet solo sous le pseudonyme de Ludrium.
John Carpenter, une influence musicale qui touche même des artistes français
Musicalement, le style Carpenter a fait des émules jusqu’en France. Des artistes tels que Robin Coudert, alias Rob, Etienne Jaumet, de Zombie Zombie ou encore Benjamin Lebeau, de The Shoes, expliquaient dans un documentaire passionnant de TCM Cinéma l’influence qu’avait eu le réalisateur sur leur propre œuvre. Mais son héritier le plus évident est sans doute Carpenter Brut, qui allie lui aussi synthés darks, guitares stridentes et imagerie sanglante.
John Carpenter, souvent copié, jamais égalé
Côté cinéma, en revanche, ça se complique. Alors que Fog vient de ressortir au cinéma en version restaurée, on se souvient du fiasco monumental qu’avait été son remake de 2005. Et Hollywood semble encore s’acharner sur l’œuvre du maître de l’horreur puisque, récemment, Dwayne Johnson, alias « The Rock », a déclaré vouloir revisiter Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin. Pour notre part, on préférera revoir l’original de 1986, réédité en DVD et Blu-ray dans une édition collector par L’Atelier d’images. Enfin, un remake de Starman, fable romantique sur un extra-terrestre qui s’éprend d’une belle Terrienne, réalisé par Shawn Levy, qui n’a jusqu’ici pas réellement brillé par sa subtilité, serait dans les tuyaux depuis 2017. On en tremble d’avance !
Texte : Kirana Chesnel // Photos : Céline Non