The Dodoz + Kid Bombardos + Housse De Racket // La Cigale // 1er juin 2012
Ce sont trois des plus excitants groupes de la relève rock française que nous a proposé cette deuxième édition des Envolées à la Cigale, vendredi 1er juin.
Au son de « Stuck in the middle with you », les Kid Bombardos sont les premiers à fouler les planches. Et il est vrai que ce petit bijou pop 70s sied à merveille à leur style délicieusement suranné. Ces gamins ont les Strokes dans le sang, le rock anglais dans les tripes et une présence insolente sur scène. Un cocktail détonnant qui accroche l’attention du public dès les premiers riffs. Au bout de quatre titres sur-vitaminés, les jeunes Bordelais nous offrent leur version toute neuve de « Paper Planes » de MIA. Un titre maintes fois repris et remanié mais qui trouve une fois de plus une empreinte encore plus sexy entre les doigts de nos quatre compères. Tantôt dansants, teintés de rythmes africanisants à la Vampire Weekend, tantôt à la limite du punk, les morceaux des Kid Bombardos séduisent instantanément et leur set ne laissera jamais place à l’ennui. Le dernier morceau de leur concert aura raison de la discipline du public, qui rejoindra le groupe sur scène dans un joyeux foutoir communicatif !
Après les Bordelais voici venu le tour de leurs copains toulousains The Dodoz. La touche féminine instaurée par la jeune et charismatique chanteuse, Géraldine, n’est pas pour autant synonyme d’accalmie. Bien au contraire! The Dodoz semblent être nés pour la scène. Ils virevoltent avec tant de vigueur que le public n’a pas la force de résister à l’appel du pogo. Après avoir entonné « Happy Soldier » et émoustillé les garçons à grands coups de « I hate boys ! », Géraldine s’écriera même « On n’a jamais vu la Cigale danser autant ! » Et que croyez-vous qu’il arriva ? La fosse s’invita sur scène pour la deuxième fois.
Après toutes ces émotions, on s’est demandé s’il resterait assez d’énergie mais aussi de temps (il était déjà 22h50) pour le troisième et dernier groupe, la tête d’affiche, Housse de Racket. Mais ces contraintes n’ont fait que dupliquer les forces du duo de Chaville. Rentrés au bercail après une longue tournée américaine, les Housse de Racket s’en sont donné à cœur joie. Avec leur deuxième album, leur pop electro raffinée a pris une dimension épique qui, malgré la salle à taille humaine de la Cigale, a donné la sensation au public de se retrouver dans un festival. Des rayons laser et une joueuse de tennis qui slamme plus tard … eh bien tout le monde s’est retrouvé sur scène !
Photos : the Dodoz
Photos : Kid Bombardos
Photos : Housse De Racket
Texte: Kirana Chesnel / Photos: Aurélie Tournois