The GOASTT + Singtank // La Maroquinerie // 17 septembre 2014

Moins d’un mois après leur passage à Rock en Seine, Sean Lennon, Charlotte Kemp Muhl et leurs acolytes nous font la surprise d’un retour en terre parisienne dans cette salle intimiste qu’est La Maroquinerie, écrin plus adapté à leurs fantaisies psychés que la grande scène du festival susnommé sur laquelle leur son s’éparpillait malheureusement de façon peu flatteuse.

Pour assurer la première partie de leur concert, le couple a fait appel à un autre duo, de frère et sœur cette fois-ci, leurs amis Joséphine et Alexandre de La Baume, alias Singtank. En pleine promotion de leur deuxième album Ceremonies (sortie le 22 septembre) les parisiens nous en offrent un avant-goût alléchant. Leurs pop songs acidulées et le jeu de scène inédit dont nous a gratifié Joséphine avec ses gants-lasers sont une belle promesse pour leur grand concert à venir au Casino de Paris le 23 octobre prochain.

Mais les stars de ce soir sont The GOASTT, « Simplement The GOASTT, parce que The Ghost Of A Saber Tooth Tiger c’est trop compliqué. Mais c’est de sa faute, c’est le titre d’une nouvelle qu’elle a écrite quand elle avait sept ans ! » nous explique Sean Lennon, dans un français presque parfait, en pointant du doigt sa compagne qui ne comprend pas un mot de ce qu’il raconte. Au-delà des chamailleries on sent que l’admiration que se portent ces deux-là est grande. Il faut dire que leurs talents d’écriture et de composition combinés ont donné naissance à de fabuleux morceaux, foisonnants, baroques et très électriques. Les prouesses guitaristiques de Lennon, notamment sur l’impressionnant Golden Earrings, envoûtent le public dans lequel on distingue quelques t-shirts à l’effigie de quatre garçons dans le vent. Car, quoiqu’en dise Sean, le fantôme du père n’est jamais loin dans la voix et les contes gothico-psychédéliques du jeune homme qui feindra de ne pas comprendre ce qu’un fan, dans l’enthousiasme du moment, cria : « Tu es le fils de l’amour pour toujours ! »

Ce qui est certain c’est que même si Sean et Charlotte s’inspirent musicalement des années 60 et 70, leur ambition, elle, est toute tournée vers l’avenir. Et il est tout à parier que le leur sera aussi radieux qu’un soleil de minuit.

Singtank