Nilüfer Yanya, princesse de la soul indie londonienne

 Nilüfer Yanya, princesse de la soul indie londonienne

Nilüfer Yanya dancing feet

 

Le 9 avril, la jeune Londonienne Nilüfer Yanya, 22 ans, entamait sa tournée européenne par une date au Pop-Up du Label à Paris. Tombés amoureux de la voix profonde et mélodieuse de la jeune femme, faisant penser à une sorte de King Krule au féminin et entendue au détour d’ondes radio et autres navigations Internet, nous ne pouvions rater ce rendez-vous rare.

Et les Parisiens ne s’y sont pas trompés, car la petite salle en sous-sol surchauffée affichait complet. Si bien qu’il n’a pas été aisé pour ce petit gabarit de se frayer un chemin dans le public pour gagner la scène. Avec sa longue chevelure bouclée, son corset, sa chemise à manches bouffantes, ses gros bijoux en strass et sa paire de baskets, la jolie Nilüfer avait tout d’une Marie-Antoinette moderne. Rien d’étonnant de la part de celle qui racontait dans une interview mener une existence sans grand rebondissement, à l’image d’un film de Sofia Coppola.

Entre deux sourires timides, elle remercie le public d’être venu si nombreux. Alors, derrière sa guitare, dont elle a appris le maniement auprès de Dave Okumu de The Invisible, elle se métamorphose, pleine d’assurance, pour délivrer ses chansons enchanteresses. En passant sans transition de Thanks 4 Nothing, poignante et terriblement juste chanson de rupture, à sa reprise exceptionnelle de Hey des Pixies, la chanteuse fait chavirer les cœurs. Heavyweight Champion Of The Year, sublime nouvelle composition, promet un avenir radieux à son auteure et ne parvient qu’à nous faire trépigner davantage dans l’attente de la sortie d’un album.

Nilüfer Yanya dancing feet

Setlist :

Over My Head
The Florist
Thanks 4 Nothing
Hey
Angels
Golden Cage
Heavyweight Champion Of The Year
Baby Luv
Keep on Calling

Small Crimes


Infos pratiques :

Nilufer Yanya sera de retour à Paris le 27 mai à l’occasion de la Villette Sonique.
Son EP, Do You Like Pain?, est sorti chez Blue Flowers / ATO Records

Rédaction : Kirana Chesnel // Photos : Jacques De Rougé