Seasick Steve // Le Zèbre de Belleville // 11 décembre 2014

 Seasick Steve // Le Zèbre de Belleville // 11 décembre 2014

Alors que l’attente se fait de plus en plus sentir dans l’étroite salle du Zèbre de Belleville pleine à craquer, un responsable du label vient expliquer au micro que Seasick Steve tient une bonne crève, que celui-ci a passé la journée au lit et vient à l’instant de voir un médecin. On apprend avec une bonne surprise qu’il n’a pas souhaité annuler son concert et viendra donc nous jouer ses morceaux ce soir, mais devra raccourcir son set et ménager sa voix. Nous nous préparons donc à un concert plutôt instrumental.

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Ce qui est sans compter sur la générosité de l’Américain, qui, débarquant casquette John Deer sur la tête et bouteille de Jack Daniels à la main,n’entend pas se laisser dicter sa conduite. A son arrivée, les premiers rangs, assis comme dans une salle de théâtre, comme la foule debout tout autour applaudissent longuement cette force de la nature. La salle est remplie des plus grands fans de l’artiste, dont le concert était déjà sold out à peine annoncé sur les réseaux sociaux. L’ambiance légèrement décalée du zèbre de Belleville convient parfaitement à cette soirée, à mi-chemin entre le one man show et le concert de blues. Le  musicien invite bientôt son public à lui poser des questions, et l’ambiance tourne rapidement à la grande discussion de groupe.

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Dans la salle des gens toussent, et une femme demande à Seasick Steve si sa copine peut boire un coup de whisky dans sa bouteille pour se redonner un coup de fouet. Le grand gaillard prévient avec amusement qu’elle est pleine de microbes, mais la femme insiste et bientôt la voilà en train de boire au goulot l’alcool pur. Une doléance qui fait des jaloux, et conduit deux autres hommes à demander à boire eux aussi à cette bouteille: « I wanna get sick too!« . Comme si partager ce breuvage avec le bonhomme était un honneur immense qui conférait une spécificité rare. Entre chaque morceau, le gaillard se fait raconteur d’histoires. Il nous explique ainsi que le clip de Down On The Farm est certainement l’un des moins chers de l’histoire, nous détaille la fabrication maison avec des pièces de récup’ de ses différentes guitares, et rit de son batteur hilare à la longue barbe grise qui a une fâcheuse tendance à balancer tout par terre à la fin de leurs concerts. Dans le public, tout le monde boit les paroles de ce courageux bonhomme légèrement titubant, d’un charisme indéniable. Il parviendra tout de même à chanter pendant un assez long moment, finissant par quelques morceaux plus instrumentaux.

Quelque chose nous dit qu’il devrait revenir pour un prochain concert dans une salle d’une ampleur beaucoup plus importante d’ici peu.

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Rédactrice: Aurélie Tournois // Photographe: Jacques de Rougé

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