Solidays 2018 : 20 ans sous le soleil
Le week-end dernier, on est allés souffler les bougies de Solidays, qui célébrait sa 20ème édition à l’Hippodrome Paris-Longchamp. Une fois n’est pas coutume, c’est sous un soleil de plomb et sans une seule goutte de pluie que s’est déroulé l’événement musical le plus fédérateur de l’année.
Monter dans la navette pour Solidays, c’est un peu comme reprendre le bus de la ville de ton enfance quand tu rentres pour les vacances de Noël. Tu attends ce moment avec impatience les semaines précédentes, en chemin tu te repasses en mémoire tes meilleurs souvenirs, et une fois sur place, tu te sens comme chez toi, prêt à retrouver les potes pour enchaîner le maximum de concerts (et de bières) !
Cette édition de Solidays 2018 n’a pas dérogé à la règle. Et niveau son, un des trucs les plus marquants du festival est sans aucun doute le succès immense des groupes de hip hop programmés – en nette augmentation cette année- devant lesquels tous les plus jeunes étaient capables de chanter par cœur n’importe quel titre. Gros carton donc, avec un public présent en masse pour Rilès, L’Or du Commun, Nekfeu, Rémy ou encore Roméo Elvis, sur lequel ça a pogoté tellement fort qu’on a pu voir un bon paquet de jeunes filles ressortir de la fosse, dont une sur une civière! De leur côté, Bigflo & Oli ont rassemblé eux aussi un public hyper dense et varié avec leurs paroles pleines de sagesse et leur sens inouï du spectacle et de la mise en scène. Pour autant, les festivaliers ont tout de même eu droit à une affiche rock pointue et de qualité avec Nasser, Her, Feu! Chatterton, Django Django, Lysistrata, The Kills ainsi que la machine à tubes Two Door cinema club.
Notre unique regret: l’emploi du temps pas toujours bien calé, avec des groupes très attendus programmés au même moment. Un petit désagrément qui ne nous aura pas empêché pour autant, entre deux trajets ponctués de cris provenant du stand de saut à l’élastique, de danser sous les tropiques grâce à l’électro au goût de vacances de Polo & Pan, de se laisser envahir par la nostalgie des nineties avec IAM et de s’entasser sous une scène Domino moite à souhait pendant Therapie Taxi. On en a aussi profité pour apercevoir Eddy de Pretto de loin tard, s’imaginer nager en eaux profondes devant Requin Chagrin, prendre des cours de chant avec le toujours aussi cool Témé Tan, se prendre une claque phénoménale avec l’ovni punk intense Shame, se recueillir dans l’émotion la plus totale pour la cérémonie contre l’oubli, avant, enfin, de hurler à pleins poumons dans une pluie multicolore lors de la color party.
A l’année prochaine Solidays !
Rédactrice: Aurélie Tournois // Photographe: Céline Non